BlackBerry révise sa stratégie en matière de messagerie instantanée et de voix sur IP.
Après plusieurs semaines de tergiversation, le fabricant télécoms canadien étend officiellement la sphère d’influence de sa solution propriétaire Messenger (BBM), disponible depuis ce 21 octobre sur Apple iOS et Google Android.
Jusqu’alors cantonné à l’environnement BlackBerry OS, le service manquait de visibilité face à des applications comme Skype, WhatsApp et Viber, qui montent en puissance grâce à leur disponibilité sur d’autres plates-formes.
En tête de liste, iOS et Android, qui peuplent, au baromètre de Strategy Analytics, 92% des quelque 700 millions de smartphones vendus en 2012.
Cette stratégie d’ouverture s’inscrit aussi dans une période charnière marquée par l’unification des moyens de communication et leur basculement vers les réseaux à (très) haut débit, avec à la clé des fonctionnalités multimédias ‘enrichies’ que ne proposent pas les vieillissants SMS.
Thorsten Heins en avait posé les jalons voici déjà quelques mois.
Le P-DG de BlackBerry estimait « qu’il [était] l’heure d’ouvrir BBM à un plus large public » que se base actuelle, en l’occurrence environ 60 millions d’utilisateurs qui s’échangent en moyenne 10 milliards de messages par jour.
On a d’abord cru à un lancement officiel le 20 septembre dernier. C’est tout du moins ce qu’avait laissé entendre Samsung via le compte Twitter de sa branche implantée au Nigeria.
L’annonce du groupe high-tech coréen faisait suite à l’apparition éclair, quelques jours auparavant, d’un fichier .apk (archive Android) ‘BlackBerry Messenger’ supprimé presque aussi sec.
Les copies hébergées sur plusieurs sites de téléchargement direct – entre autres, Mega et FileFactory – ont rapidement connu le même sort.
Il s’agissait en fait d’une préversion, non finalisée… et pourtant installée sur plus d’un million de terminaux.
Mais n’étant pas optimisée, elle générait une charge serveur anormale.
Ce qui a d’autant plus compromis le développement de la mouture définitive : BlackBerry a dû détecter, au préalable, tous les utilisateurs de cette préversion afin de bloquer leurs communications trop gourmandes en ressources.
Les premiers retours concernant la version finale de BBM font état d’une interface qui ne suit pas les conventions du nouveau ‘flat design’ d’iOS et de l’environnement Holo sur Android.
Les critiques sont plus positives à l’égard du système de notifications et du fonctionnement en arrière-plan.
En revanche, certaines fonctionnalités ne sont pas encore prises en charge : c’est le cas du partage d’écran ou encore de BBM Channels, qui permet de suivre marques, entreprises et célébrités sur les réseaux sociaux.
En outre, pour des raisons techniques, les quelque 6 millions de mobinautes qui se sont signalés sur BBM.com accèderont au service en priorité. Les autres utilisateurs sont placés sur une liste d’attente qui s’écoulera au fur et à mesure.
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