Android Jelly Bean : le nouveau faitout de Google
Google veut prendre une longueur d’avance sur le marché des systèmes d’exploitation mobiles. Avec Android Jelly Bean, la machine commence à prendre le relais de l’utilisateur pour simplifier son expérience.
Plus qu’un antidote à la fragmentation d’Android, la nouvelle mouture Jelly Bean 4.1 dévoilée à l’occasion de la Google I/O relève d’un positionnement stratégique face à iOS et l’émergence de Windows 8, alors que la guerre fait rage sur le marché des systèmes d’exploitations pour smartphones et tablettes numériques.
Google s’est attaché à faire valoir la polyvalence et le caractère intuitif de Jelly Bean, avec en toile de fond la simplification de l’expérience utilisateur.
A plus long terme, il s’agit de stimuler l’adoption d’Android jusqu’en entreprise, en jouant sur un OS plus ouvert et donc plus évolutif que ses concurrents.
Témoin la prise en charge du double amorçage, alors que Windows 8 intègrera a contrario un système Secure Boot qui condamnera l’installation d’un système d’exploitation alternatif.
En rapport à l’actuel Android Ice Cream Sandwich, Jelly Bean est plus rapide et personnalisable, avec des widgets désormais manipulables sur le principe des tuiles de l’interface Metro (Windows 8).
La dimension de l’apprentissage automatique prend tout son sens avec un algorithme qui détermine, en fonction des habitudes de l’utilisateur, la zone de l’écran qu’il est susceptible de pointer.
Dans cet esprit, la barre de notifications permet dorénavant de rappeler des correspondants, de visionner les miniatures de photographies et de consulter un courriel dans son intégralité… le tout sans avoir à ouvrir d’applications.
Autant de connecteurs et raccourcis qui occasionnent nécessairement un gain de temps significatif.
Même constat pour le moteur de reconnaissance vocale, toujours plus proche de Siri avec son interprétation du langage naturel et autrement plus performant que Samsung S-Voice.
En point d’orgue, l’outil Google Now investit la machine dans un rôle de compagnon en mobilité : en fonction de sa localisation et de son activité, l’utilisateur se voit fournir des conseils : heure de passage du prochain bus, promotions en cours dans une boutique voisine, météo à 24 heures…
Sur le papier, il en ressort un système d’exploitation plus abouti qu’iOS 6. Un accroc de taille cependant : le déploiement ne sera pas uniforme et risque même de s’échelonner sur le long terme.
Les seuls appareils compatibles, qui bénéficieront d’une mise à jour OTA (« Over-The-Air », soit sans fil) à la mi-juillet sont le Galaxy Nexus, les tablettes Motorola Xoom et le Nexus S.
La tablette Google Nexus 7 l’embarquera toutefois en standard.