Qu’il prenne le nom de « Lollipop » ou non, Android L est bien en ordre de marche pour une sortie finale escomptée cet automne. Cela devient plus concret pour les développeurs.
Google vient en effet de libérer le NDK (Native Development Kit) sous Android L pour les processeurs 64 bits x86. La mouture r10b de l’image est disponible sur le site développeur d’Android pour Linux, Windows et OS X. Dans la foulée, la déclinaison pour les processeurs ARM 64 bits devrait suivre (ainsi que celle pour les puces MIPS 64 bits).
Avec cet ensemble d’outils, Android L tourné vers les processeurs 64 bits devient un peu plus tangible.
La mise à jour majeure de l’OS mobile de Google (on ne sait toujours pas si elle correspondra à la version 4.5 ou 5.0) intègrera par défaut (il est actuellement en option dans Android) le runtime ART en lieu et place de Dalvik (qui restera de manière optionnelle). Ce moteur d’exécution omnipotent prend aussi bien en charge les architectures ARM que x86 et même MIPS. Il supporte les environnements 32 bits et 64 bits.
Mais, le NDK ne s’adresse pas aux développeurs qui codent en java et n’ont pas à se soucier de l’architecture matérielle puisque les applications sont alors compilées lors de l’installation par la machine virtuelle d’Android.
Ces derniers se tourneront vers le Software Development Kit (SDK, indépendant du matériel cible) d’Android tandis que le NDK intéressera ceux qui codent directement en C et C++ pour développer des applications natives. Il devient alors nécessaire de prendre en compte les spécificités hardware (du CPU et du GPU). Google n’incite pas les développeurs à procéder ainsi, indiquant de le faire que lorsque cela s’avère nécessaire.
Rappelons que le successeur d’Android 4.4 (KitKat) sera la première version de l’OS mobile de Google à supporter les différents jeux d’instructions 64 bits : ARMv8 pour les processeurs ARM 64 bits (Cotex-A53 et A57), MIPS64 pour les processus MIPS 64 bits et x64 (ou x86-64) pour les processeurs à architecture x86.
Qu’il s’agisse d’applications écrites en java ou dans d’autres langages (avec le NDK r10b), avec le support du 64 bits, elles bénéficieront de plus de mémoire adressable, d’un plus grand nombre de registres et de nouvelles instructions.
Alors que les premiers terminaux mobiles sous iOS (iPhone 5s, iPad Air et iPad Mini Retina) intégrant un processeur 64 bits (avec le SoC A7) ont été lancés fin 2013, les premiers smartphones Android avec processeur 64 bits vont seulement commencer à arriver sur le marché. Android L sera alors incontournable pour exploiter les avantages supposés des architectes 64 bits.
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Crédit photo : Twin Design – Shutterstock.com
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