En début d’année, Google signait un accord avec les trois opérateurs télécoms américains AT&T, T-Mobile et Verizon Wireless autour de la solution de paiement sans contact Softcard.
Dans le cadre de ce partenariat, le groupe Internet avait récupéré un certain nombre d’actifs technologiques et la propriété intellectuelle liée. Des ressources mises à profit pour finaliser le développement d’Android Pay.
Cette plate-forme de paiement mobile, concurrente d’Apple Pay, a fait l’objet d’une présentation détaillée ce jeudi dans le cadre de la conférence Google I/O, organisée à l’intention des développeurs, mais vue, selon la multinationale, par 2 millions de personnes à travers le monde.
AT&T, Verizon et T-Mobile sont toujours dans la boucle : ils préchargeront la solution sur tous leurs smartphones équipés de la technologie NFC (« Near-Field Communication ») et du système d’exploitation Android, a minima en version 4.4 « KitKat ».
A l’échelle de la planète, le potentiel est grand : Google revendique 1 milliard d’utilisateurs actifs pour Android et assure que son OS est installé sur 80 % des smartphones en circulation (une estimation partagée par le cabinet d’études de marché IDC).
Fonctionnant sur le même principe que le portefeuille électronique Google Wallet (dont il n’a pas été question ce jeudi, mais qui pourrait, selon le New York Times, renaître en tant que service de paiement P2P), Android Pay sera intégré par défaut dans la prochaine version d’Android, appelée pour le moment « Android M ».
La validation des paiements pourra se faire par des lecteurs d’empreintes digitales (nativement pris en charge par Android M), mais aussi un code PIN, un mode de passe ou un schéma à reproduire sur l’écran du smartphone.
Exploitant la technologie NFC*, Android Pay devrait être disponible là où l’est Apple Pay. Google évoque « plus de 700 000 magasins aux Etats-Unis », dont Best Buy, McDonald’s, Subway et Toys ‘R Us.
Outre le paiement en point de vente, Android Pay pourra être utilisé pour des achats dans les applications mobiles. Chipotle, Domino’s, Eventbrite, Groupon, Lyft et Uber font partie des quelque 1000 entreprises à avoir déjà exploité l’API mise à leur disposition.
Les principaux émetteurs de cartes – en l’occurrence MasterCard, Visa, American Express et Discover aux Etats-Unis – ont suivi la démarche. Certaines banques permettront par ailleurs d’intégrer des cartes dans Android Pay directement depuis leur application mobile. En sachant que le système acceptera également certaines cartes de fidélité et offres spéciales.
Le marché américain est une priorité pour Google au regard des prévisions d’eMarketer : 118 milliards de dollars de paiements par smartphone seront réalisés en 2018 dans les points de vente physiques, contre 3,5 milliards en 2014.
Les commerçants sont par ailleurs tenus d’accepter, au plus tard le 1er octobre 2015, les cartes à puce. Le renouvellement des systèmes de caisses est l’occasion pour eux d’accepter les paiements mobiles.
* Lors de la transaction sans contact, ce n’est pas le numéro de carte qui est transmis au terminal de paiement, mais un « numéro virtuel » destiné à renforcer la sécurité. Avec Apple Pay, ce numéro est produit par la puce Secure Element, implémentée dans l’iPhone. Avec Android Pay, il faut passer par le cloud (technologie HCE, pour « Host Card Emulation ») ; une connexion Internet est donc obligatoire.
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