Qu’attendre d’Android Q en entreprise ?
La troisième bêta, disponible depuis le 7 mai 2019, donne des éléments de réponse.
Au vu des évolutions de l’interface, la prise en main devrait être plus simple pour les utilisateurs d’iOS. Google introduit en l’occurrence un système de navigation par gestes proche de celui exploité sur l’iPhone X.
Android P, lancé l’an dernier, a marqué une première prise de distance avec le système historiquement basé sur trois boutons en bas de l’écran (retour arrière, accueil, multitâche). Ces boutons sont remplacés par une pastille à partir de laquelle on défile vers le haut pour voir les applications ouvertes.
En l’état, cela reste l’interface par défaut sur la bêta d’Android Q. Mais la navigation par gestes est activable dans les options.
La pastille est alors remplacée par une barre. Un glissement latéral sur cette dernière permet de passer d’une application ouverte à l’autre. Un glissement vers le haut mène à l’écran d’accueil… ou, en cas d’appui long, à la liste des applications ouvertes.
Pour revenir en arrière dans une application, il faut glisser vers la droite depuis n’importe quel emplacement sur l’écran. Un chevron s’affiche pour confirmer la manipulation.
Contrairement à la pastille, la barre ne permet pas d’activer Google Assistant. Il faut glisser en diagonale depuis l’un des deux coins en bas de l’écran.
Cette nouvelle approche entraîne pour le moment des comportements indésirables sur certaines applications qui n’ont pas encore été adaptées.
Toujours au niveau de l’interface, Android Q inclut un mode sombre géré par le système. On peut l’expérimenter essentiellement dans les applications de Google. Le rendu final dépendra de l’implémentation qu’en fera chaque constructeur.
Android Q, c’est aussi une nouvelle forme de multitâche : les bulles. L’intégration repose sur le dispositif de gestion des notifications. Elle s’inscrit dans la même logique que le menu flottant qui apparaît dans certaines applications pour régler des éléments sans la fermer (par exemple, sur un navigateur web, le mode avion, le Wi-Fi et les données mobiles).
Google communique moins sur le mode PC natif, mais celui-ci, découvert dès la première bêta, est toujours de la partie, quand bien même son activation requiert des manipulations avancées.
Sur le volet sécurité, Google entend revoir le mode de diffusion des correctifs mensuels. Elle se fera directement via le Play Store, sans passer par les constructeurs. Et les patchs pourront être appliqués sans redémarrage.
Android Q marque également des avancées dans le domaine du chiffrement.
D’une part, celui-ci pourra être mis en place pour protéger les données sur tous les appareils, y compris ceux qui n’en assurent pas la prise en charge au niveau matériel.
De l’autre, les connexions aux serveurs web se feront par défaut avec la dernière version de TLS (1.3). Lequel accélère la procédure d’établissement des communications tout en apportant une protection supplémentaire destinée à éviter les attaques qui pousseraient un serveur à utiliser une version plus ancienne – et donc moins robuste – de TLS.
Les codecs multimédias auront par ailleurs leur propre bac à sable (environnement d’exécution isolé).
Côté utilisateur, Google promet une gestion plus fine des permissions accordées aux applications. Tout particulièrement sur la géolocalisation et les types de fichiers accessibles.
Illustration principale © Google
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