Android n’est plus un tabou chez HP
Au croisement des ordinateurs et des tablettes numériques, la stratégie de HP prend un nouveau tournant sous la bannière Android. Tour d’horizon en images.
Dans un contexte d’évolution de l’informatique personnelle marqué par le déclin du PC et la cohabitation, parfois dans un même facteur de forme, des ordinateurs portables et des tablettes numériques, la stratégie de HP prend un nouveau tournant.
Débarquée au printemps sur le segment des Chromebooks, la multinationale américaine va plus loin dans l’écosystème Google, en se ralliant à Android.
Renouant avec « l’ADN hybride » dont elle se revendique au regard de son expérience dans les Tablet PC, la voici qui monte au créneau face à l’offre abondante de terminaux sous Windows 8.
Portée par une politique commerciale agressive, cette diversification vise essentiellement à établir des accroches auprès du grand public, mais HP n’écarte pas pour autant de sa ligne de mire les professionnels en proie aux restrictions budgétaires.
Le bal s’est ouvert au mois de mai avec la Slate 7, calée en entrée de gamme.
Vendue 149 euros TTC, cette tablette embarque un écran de 7 pouces (1024 x 600 points, technologie FFS+), un processeur ARM bicoeur sur base Cortex-A9 à 1,6 GHz, 1 Go de RAM et 8 Go de mémoire interne.
Propulsée par Android 4.1 « Jelly Bean », elle est moins onéreuse que la Nexus 7 d’Asus, mais aussi moins bien dotée en connectique et plus volumineuse (11 mm pour 369 g).
Deuxième pan de l’offensive, le format convertible, avec le SlateBook x2, dont le lancement commercial est prévu, en France, fin juillet, pour 449 euros.
Au carrefour de l’ordinateur portable et de la tablette numérique, le produit reprend, en 10,1 pouces (1920 x 1200 points), les traits de l’Envy x2, sorti l’année passée et toujours d’actualité au catalogue.
A ceci près que Windows 8 et les processeurs Intel Atom laissent place à l’alliance d’Android – livré dans sa version 4.2.2 « Jelly Bean » et d’un SoC Nvidia Tegra 4.
Ce dernier s’inscrit, avec son architecture à « 4+1 coeurs » (ARM Cortex-A15 à 1,5 GHz), dans une logique de rapport performance par watt qui transparaît également à travers la seconde batterie intégrée dans le clavier amovible.
Le discours se porte aussi sur la productivité, entre solution graphique à 72 coeurs, modem 4G LTE, sortie HDMI et espace de stockage jusqu’à 64 Go… pour un tarif dans la fourchette de la Nexus 10 32 Go et de l’iPad 16 Go.
Troisième volet de l’offensive, le tout-en-un, cette nouvelle porte d’entrée pour Android sur le marché du PC.
Dans le sillage de ViewSonic et Acer, promoteurs du « Smart PC », HP place plus haut la barre avec le Slate 21, qui intègre un hardware typique des tablettes.
Pour 399 euros TTC d’ici le mois d’août, l’offre s’articule, comme le SlateBook x2, autour de la plate-forme Tegra 4, mais avec un écran IPS tactile de 21,5 pouces en résolution Full HD.
La richesse de l’écosystème Android laisse entrevoir des usages à foison : multimédia, visioconférence, mais aussi, au-delà de la sphère domestique, dans les showrooms, chambres d’hôtel, kiosques, petits commerces ou salles de classe, en tant que système interactif.
Dans cette déferlante, le chaînon manquant n’est-il pas le smartphone ? HP garde le silence sur ce dossier, mais l’un de ses hauts responsables a clairement laissé entendre qu’un come-back était à l’ordre du jour, après la débâcle, en 2011, de WebOS.
Des aspirations à la hauteur de l’enjeu, alors que le nombre de terminaux mobiles sur Terre devrait, en 2017, dépasser la population humaine.
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Crédit photos : HP