Annuaire en ligne : le nouveau Pagesjaunes.fr plus branché cartographie
Le groupe PagesJaunes vient d’inaugurer la nouvelle version de son site
Internet phare : plus simple, plus flashy et plus informatif.
Les spécialistes de la stratégie d’entreprise appellent cela une « cash cow », une « vache à lait » : en 2006, le site PagesJaunes.fr a engrangé 320 millions d’euros de chiffre d’affaires publicitaire. « Cela fait de nous le leader français de la publicité locale sur Internet, voire le leader de la publicité sur Internet tout court », affirme Jean-Marie Guille, directeur des annuaires en ligne du groupe PagesJaunes, une ancienne entité de France Telecom détenue depuis octobre 2006 à 54,86% par deux fonds d’investissements américains (Goldman Sachs Capital Partners et KKR).
Une telle « vache à lait » méritait bien quelques égards. Elle vient de bénéficier d’une nouvelle « robe », puisqu’une nouvelle version du site a été inaugurée dans la soirée du 19 septembre dernier. Au menu : « Une interface plus fluide, un changement de look, plus de cartes et l’utilisation des contenus publicitaires pour rendre nos recherches plus précises », détaille Jean-Marie Guille.
Si la recherche de personne (PagesBlanches.fr) n’a guère changé (on nous propose toujours de remplir cinq champs, comme au bon vieux temps du Minitel), la recherche de professionnels a été simplifiée, puisqu’il n’y a plus que deux questions : « Quoi, qui » et « Où ». « Cette simplification pour l’utilisateur a compliqué les choses chez nous », poursuit Jean-Marie Guille. « Nous devons souvent deviner la question que l’internaute veut poser. Par exemple, lorsqu’il tape ‘boulanger’, cherche-t-il une boulangerie ou le distributeur d’électroménager ? »
Une analyse du corpus des requêtes déjà effectuées sur le site Internet permet de voir vers où s’oriente la majorité des demandes ; les autres possibilités sont suggérées dans le lien « Voir aussi ».
Une réponse = une carte
Le design du site a aussi été entièrement revu. Il ne fait plus appel qu’à trois couleurs : un jaune vif (« Plus vif qu’avant », insiste Jean-Marie Guille) qui constitue le signe distinctif de la marque, un fuchsia qui signale tout ce qui est « cliquable » et un noir réservé aux textes. Ceux-ci ont également été revus pour se rapprocher des expressions utilisés par les internautes : par exemple, il n’y a plus d’onglets « Pages Jaunes » ou « Pages Blanches », mais « les professionnels », « un nom, une personne ».
Autre nouveauté visible : une carte, fournie par sa filiale Mappy, est systématiquement proposée avec les réponses. « C’est une petite carte, reconnaît Jean-Marie Guille. Mais on peut facilement l’agrandir et de là, avoir accès à une vue aérienne, et dans quelques villes, pour l’instant, à une visite en 3D. »
En revanche, l’utilisateur ne s’apercevra pas de la dernière nouveauté : les informations contenues dans les publicités des 450 000 professionnels qui s’affichent sur Pagesjaunes.fr sont mises à contribution pour affiner les résultats des recherches. « Par exemple, si vous voulez dénicher un restaurant espagnol à Bordeaux, nous allons aussi vous proposer les établissements qui ont indiqué ‘tapas’ dans leur présentation », révèle Jean-Marie Guille. « Tout le monde y gagne : l’annonceur, qui a plus de chance d’être contacté, et l’utilisateur qui trouve plus rapidement ce qu’il veut. »
Les fondemements du projet remontent à fin 2004
Le développement de cette nouvelle version du site ? dont le coût n’est pas révélé ? remonte à octobre 2004. « Nous avons défini les besoins à cette époque, commencé les travaux de prototypage à l’automne 2005 et, après un processus itératif qui a permis d’affiner les maquettes au fur et à mesure, nous avons lancé l’industrialisation en mai 2007 », relate Nicolas Rousseau, directeur technique du site. 15 personnes en interne et autant en externe ont travaillé sur ce projet.
Le site est hébergé sur une cinquantaine de serveurs, qui se répartissent les tâches d’analyse de la question et de recherche documentaire. Ces PC sous Linux sont installés sur deux sites sécurisés, situés à Rennes et disposant chacun d’une liaison à 1 Gigabit.
Le tout a largement supporté la hausse de l’audience, liée à l’inauguration du nouveau site. « Lundi 24 septembre, nous avons battu notre record historique, avec, au total, 3,438 millions de visiteurs », affirme Jean-Marie Guille. Sachant qu’en audience lissée sur un mois, le service en ligne recense 11 millions de visiteurs uniques (source Nielsen//NetRatings, juin 2007). Vous avez dit Meueuhh ?