Bannis de Google+ pour avoir enfreint les conditions d’utilisation, les Anonymous déploient AnonPlus, leur propre réseau social ouvert au grand public.
Le récent coup de filet du FBI ne semble pas calmer leur ardeur.
Un mot d’ordre, la liberté. Celle qui semble dépasser les frontières de la légalité.
La liberté d’action et de parole des pirates du Net s’arrête-t-elle véritablement là ou commence celle des autorités ?
Tel n’est pas l’avis d’Anonymous, qui joue de culot pour inviter les internautes à s’exprimer sans craindre la censure.
« AnonPlus s’inscrit dans une lutte contre la censure d’Etat. Les utilisateurs pourront s’y exprimer sans craindre la censure, ni gouvernementale, ni de la part de la plateforme sur laquelle ils postent leurs déclarations« , peut-on lire en guise d’introduction.
De tels propos sous-entendent que tous les acteurs de la bulle sociale, sans exception, seraient sous l’emprise de directives de censures. Et ce n’est qu’un aperçu de la frénésie dont font preuve les Anonymous.
Au-delà des considérations politiques, de prime abord, AnonPlus ne brille ni par son esthétique, ni par ses fonctionnalités somme toute limitées.
Quelques lignes d’un intrigant code binaire côtoient un design qui donne vite la nausée. Le projet est encore à l’état d’embryon du Web.
Mais ce prétendu écosystème ludique et didactique verra-t-il réellement le jour ? Et sous quelle forme ?
Dans l’affirmative, le pamphlet anticapitaliste adressé par ses créateurs à l’encontre des gouvernements et des multinationales risquent d’entraîner des dérives.
La métaphore finale étaye d’ailleurs des propos équivoques : « vous êtes des moutons que nous pouvons guider vers la connaissance, mais nous ne sommes pas en mesure de vous prémunir des grands méchants loups. »
En effet, Anonymous souhaite instaurer un système d’autogestion dont les seuls utilisateurs seront responsables.
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