Anonymous, groupe décentralisé de hackers activistes (« hacktivistes« ), a organisé plusieurs opérations de piratage et d’attaques par déni de service distribué (DDoS) contre des entreprises perçues comme anti-Internet.
La dernière cible, qui a fait beaucoup jaser, s’appelle Sony.
Le groupe high-tech japonais avait traîné en justice des pirates ayant détourné les verrous numériques de la PlayStation 3.
En revanche, Anonymous dément toute implication dans les vols de données personnelles qui affectent les plates-formes de divertissement de Sony (PlayStation Network, Qriocity, Sony Online Entertainement…).
Mais le groupe de cyber-militants, s’est fait prendre à son propre jeu après qu’un de ses membres ait décidé de quitter une de ses cellules de façon spectaculaire.
Ryan, surnommé « V » par ses anciens amis, était un administrateur depuis cinq mois « des canaux de chat à l’ancienne » (IRC) AnonOps.net et AnonOps.ru.
Ces canaux étaient ouverts à tous, mais ils étaient particulièrement utilisés par les membres les plus actifs du groupe de hackers, en particulier pour organiser leurs « opérations de vengeance » (Payback).
Selon la version des évènements racontée par les membres de l’équipe restants, Ryan et quelques complices dissidents ont détourné les noms de domaine AnonOps.net et AnonOps.ru.
Ils ont ensuite utilisé le robot « Zalgo » pour aspirer les IP et mots de passes de tous les serveurs du réseau et organisé un DDoS sur ces serveurs, perturbant le réseau pendant plus d’une semaine.
Pour faire bonne mesure, les adresses détournées renvoient maintenant sur une page se moquant du groupe, et exposant pseudonymes et adresses IP des contributeurs du canal IRC.
Interviewé par think.co.uk, Ryan explique que son action a été motivée par la montée en puissance d’un groupe de dix utilisateurs dirigé par un hacker nommé « Owen » qui se seraient attribué un rôle de direction.
Ce groupe aurait pris les rênes des opérations attaquant les divers « ennemis du Net » désignés, organisant les attaques d’Anonymous en fonction de l’écho médiatique attendu.
Ryan explique ainsi que « les médias font partie du problème. C’est pourquoi AnonOps existe encore. »
Il ajoute que le choix des cibles a laissé à désirer : « leur pouvoir a été gâché dans des opérations stupides. »
Parmi les opérations que Ryan n’approuve pas figure OpSony : plusieurs serveurs de Sony ont été bloqués par des assauts de type DDoS après l’affaire du hacker GeoHot, qui a favorisé la diffusion d’information facilitant le piratage de la console de jeux.
Mais il assure lui aussi que le piratage du PSN n’a rien à voir avec Anonymous.
Selon Ryan, exposer et détruire le groupe AnonOps est un moyen de retrouver l’esprit original d’Anonymous :
« On ne peut pas tuer quelque chose comme ça, plus de groupes vont émerger. Ils seront probablement très divers. AnonOps ne sera simplement plus le vaisseau amiral. »
Il rejoint finalement la réponse publiée par Anonymous. La perte de ces serveurs IRC et la publication des IP de ses membres pourrait bien signer la fin d’AnonOps sous sa forme actuelle.
Mais le groupe Anonymous est à peine égratigné, et devrait continuer ses combats.
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