Anonymous : un membre anti-IVG pris dans les filets de la police britannique
Au Royaume-Uni, un hacker, qui revendique son affiliation au collectif Anonymous, a été appréhendé après avoir pris pour cible le site du British Pregnancy Advisory Service.
La police britannique a appréhendé un hacker répondant au pseudonyme de Pablo Escobar*, qui revendique son appartenance au réseau Anonymous.
Il s’est présenté comme l’auteur d’une série de cyber-attaques proférées à l’encontre du British Pregnancy Advisory Service, établissement sous la houlette duquel exercent quelque 40 cliniques qui réalisent des interruptions volontaires de grossesse (IVG).
Effarouché après qu’un proche lui eut confessé avoir eu recours à l’avortement, le jeune pirate de 27 ans, fermement opposé à de telles pratiques, se serait rendu responsable de ces actes qu’il qualifie d’impulsifs.
Ponctuée d’une modification de la page d’accueil du site visé (le sempiternel logo d’Anonymous affiché en héraut convoyeur d’un message propagandiste), la procédure opérationnelle est des plus classiques.
De cette intrusion au sein des serveurs du BPAS a résulté un vol à grande échelle d’informations confidentielles relatives à quelque 9000 femmes dépositaires de demandes d’avortement.
Le « Pablo Escobar » de Twitter , aujourd’hui en détention provisoire, comptait rendre publiques ces données.
Depuis son interpellation ce vendredi, il n’a plus donné de nouvelles.
Pour leur part, les Anonymous n’ont pas réagi. Gawker suggère néanmoins l’inéluctabilité d’une condamnation à l’unisson, le collectif ayant pour habitude de restreindre ses revendications à la défense des libertés sur le Net.
Peut-on s’attendre à une réaction d’Anonymous ? L’éditeur espagnol Panda Security avait payé les pots cassés de son concours à l’interpellation d’une trentaine de membres présumés d’Anonymous, dans le cadre de deux opérations successives survenues récemment.
La première, à l’initiative d’Interpol, s’est conclue sur un coup de filet : 25 arrestations, essentiellement en Amérique du Sud.
La seconde a moins significativement impacté les effectifs, mais elle a d’autant plus marqué les esprits qu’elle fait suite aux dénonciations d’un ex-pirate qui serait devenu informateur pour le compte du FBI.
*PabloEscobar : derrière ce nom pris comme pseudonyme, on a le choix entre un grand footballeur bolivien et un célèbre narco-trafiquant colombien du cartel de Medellin tué en 1993.