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Anonymous vs Daesh : pourquoi il faut persister dans la lutte numérique

Comme promis, le réseau hacktiviste Anonymous est passé à l’action contre l’Etat Islamique dans le cadre de l’opération #OpParis.

Une vague de cyber-attaques a permis de déconnecter 5500 comptes Twitter considérés comme pro-Daesh.

Cette opération d’Anonymous constitue une riposte des hacktivistes à la suite des attentats survenus à Paris et à Saint-Denis.

Mais la contre-attaque semble avoir démarré du côté des cyber-djihadistes : il y a deux heures, Anonops, l’un des canaux de communication connus du réseau hacktiviste, annonçait faire l’objet d’une attaque.

En mars dernier, Anonymous avait déjà supprimé 9200 comptes Twitter en lien présumé avec l’organisation terroriste.

Ce n’est que la première phase de la nouvelle opération #OpParis présentée par le réseau hacktiviste comme le plus grand assaut jamais lancé contre l’Etat Islamiste.

Une initiative dérisoire, pourrait-on gloser…Car d’autres comptes Twitter surgissent en remplacement.

La question de l’efficacité de ce type d’assauts numériques et des risques de dérives peut se poser mais il ne faut pas sous-influencer la lutte à mener dans le numérique.

C’est même le canal de diffusion favori de la propagande du djihadisme radical. Daesh dispose d’un centre de commandement du numérique, avec des soldats cyber-djihadistes, des recruteurs pour l’enrôlement dans les filières de l’extrême pour la Syrie, des experts en vidéo…

Jared Cohen (Google) : l’importance du front numérique pour lutter contre Daesh

Daech est perçu comme le « premier groupe terroriste alimenté par Internet », selon Hillary Clinton, secrétaire d’État américaine (et candidate à l’investiture démocrate pour la présidence des États-Unis).

Dans l’émission des Paroles et des Actes diffusée lundi soir sur France 2, Hervé Brusini a tenté de décortiquer la stratégie numérique de Daesh et la manière dont les Anonymous menaient une riposte.

Le journaliste a souligné un récent article intéressant issu de la dernière édition de la revue américaine Foreign Affairs écrit par Jared Cohen, un haut conseiller de l’équipe de direction de Google, et intitulé : « Digital Counterinsurgency – How to Marginalize the Islamic State Online« .

« Bien que les batailles militaires contre l’Etat Islamique soient indéniablement une priorité, l’importance du front numérique ne devrait pas être sous-estimé », constate Jared Cohen.

Une contribution en profondeur à lire absolument.

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