Un nouveau rapport d’origine parlementaire cette fois-ci vient alimenter le débat portant sur les incidences de la téléphonie mobile et la santé.
Le député UMP Alain Gest (Somme) a présenté hier une étude baptisée « Téléphonie mobile, technologie sans fil et santé » et réalisée pour le compte de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), qui a vocation à « informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin, notamment, d’éclairer ses décisions ».
A propos des présumés risques portant sur les expositions du public aux ondes électromagnétiques, Alain Gest prône le « principe d’attention » fondé sur une meilleure information des populations et de la concertation plutôt que le « principe de précaution ».
L’auteur du rapport refuse du coup tout « alarmiste excessif », y compris pour les personnes présumées « hyper-électrosensibles ».
Dans une intervention sur le journal télévisée de France 2 mercredi midi, Alain Gest assure que les connaissances scientifiques en l’état actuel ne permettrait pas de relier leurs symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques.
Parmi les propositions phares du rapport, le député propose l’instauration d’un permis de construire des antennes-relais au lieu d’une simple déclaration de travaux auprès des services publics. Un système plus contraignant censé favoriser une meilleure traçabilité des implémentations.
De manière plus conventionnelle, Alain Gest suggère une taxe de 2,25 euro sur chaque mobile vendue pour contribuer au financement des recherches épidémiologiques, l’équipement d’une oreillette rétractable pour réduire l’exposition sur chaque terminaux ou l’affichage du niveau de DAS (débit d’absorption spécifique) gravé sur le téléphone mobile au lieu d’être simplement indiqué sur les lieux de vente.
A la mi-octobre, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) avait publié son propre rapport sur les radiofréquences en spécifiant que le « niveau de preuve n’est pas suffisant pour retenir en l’état des effets dommageables pour la santé comme définitivement établis ».
Antennes-relais: le TGI de Paris s’est jugé incompétent |
Fin octobre, le tribunal de grande instance de Paris a débouté treize habitants de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) qui avaient assigné les opérateurs mobiles (Orange, SFR et Bouygues Telecom). Les plaignants considéraient les antennes-relais installés à proximité comme dangereuses en raison des expositions aux radiofréquences. Mais le TGI de Paris s’est jugé incompétent. « Cela relève de la compétence du juge administratif », a-t-il estimé. |
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