Anti-trust : l’Autorité de la concurrence fait une descente chez France Telecom
Des enquêteurs de l’Autorité de la concurrence ont perquisitionné au sein des locaux d’Orange-France Telecom, après une plainte de SFR pour pratiques anti-concurrentiel sur le marché du mobile.
Le gendarme de la concurrence a débarqué chez France Telecom, rapporte Silicon.fr.
Le 9 décembre dernier, selon La Tribune, une trentaine d’enquêteurs de l’Autorité de la concurrence, assistée d’officiers de la police judiciaire, ont investi plusieurs locaux de l’opérateur dont le siège d’Orange France à Arcueil (Val-de-Marne), celui d’Orange Business Services à Saint-Denis(Seine-Saint-Denis) et le siège parisien du 15e arrondissement.
Selon le quotidien économique, les enquêteurs ont poussé leurs recherches jusque dans le bureau de son directeur général, Stéphane Richard. Des méthodes qui ont « choqué » les salariés de l’opérateur, notamment ceux des bureaux de Saint Denis, rapporte l’union syndicale CFE-CGC/UNSA.
Une plainte de SFR est à l’origine de cette initiative. Les sages de la rue de l’Echelle cherchent des indices sur les méthodes commerciales potentiellement illégales de l’opérateur.
France Telecom est notamment soupçonné d’accorder des remises trop importantes à des grandes entreprises, évinçant d’office la concurrence sur le marché professionnel des communications mobiles. Les enquêteurs, lors de cette perquisition, sont ainsi partis à la recherche de documents concernant la stratégie de France Telecom.
De leurs côtés, les syndicats dénoncent « la judiciarisation échevelée des activités économiques sur le marché entreprise à laquelle les opérateurs SFR et Bouygues Telecom se livrent pour justifier la baisse de leurs résultats ».
Le marché de la téléphonie mobile en entreprise est évalué à 3 milliards d’euros en France. Il est largement dominé par France Telecom qui en détient 55% contre 34 %pour SFR. L’étude des documents papiers et informatiques récupérés lors de « la descente » dans les locaux de l’opérateur nécessitera plusieurs mois de travail. Une éventuelle notification de griefs n’est pas attendue avant 10 à 12 mois.