Anti-trust : Google est dans la ligne de mire de la justice allemande
En Allemagne, les éditeurs de presse dénoncent le fait que Google utilise leurs articles sur ses sites sans contrepartie financière. Quant à Ciao.com, filiale de Microsoft, et Euro-Cities, ils accusent Google d’abus de position dominante.
Si Google connaît actuellement des démêlés avec les autorités chinoises, il se trouve également être dans le collimateur de la justice outre-Rhin.
L’autorité allemande de la concurrence soupçonne le groupe Internet de pratiques anti-concurrentielles dans plusieurs secteurs.
Google News se retrouve ainsi dans la ligne de mire des autorités allemandes.
Sans surprise, des éditeurs de journaux et de magazines allemands estiment que Google n’agit pas légalement en référençant sur son site d’actualités et sur son moteur de recherche des articles de presse sans verser de contrepartie financière aux éditeurs, alors que le groupe Internet engrange d’importants revenus publicitaires en utilisant ce type de contenus.
Un sujet sensible qui avait déjà déclenché l’ire du magnat de la presse Rupert Murdoch à la fin de l’année dernière…
Pour remédier à ce dysfonctionnement et en portant l’affaire en justice, les éditeurs outre-Rhin, regroupés au sein du BDVZ et du VDZ, deux associations des éditeurs allemands de presse, veulent contraindre Google à payer sa dîme en échange de la reprise et de l’indexation d’articles de journaux sur ses sites.
La filiale de Microsoft, Ciao.com, rachetée par la firme de Redmond en 2008, attaque également en justice Google en Allemagne.
Ce site communautaire dédié aux consommateurs et à la comparaison de prix estime ainsi que la firme de Mountain abuse de ses pratiques commerciales en refusant de mettre fin à un contrat publicitaire liant les deux firmes avant le rachat de Ciao par Microsoft.
Ainsi, ne réussissant pas à casser ce contrat, Ciao.com se voit encore obligé d’afficher des publicités du programme AdSense sur ses pages. Une plainte pour examiner ce dossier litigieux a été déposée devant le bureau allemand de lutte contre les cartels (German Federal Cartel Office).
Google a par ailleurs maille à partir avec la filiale allemande du groupe Euro-Cities, spécialisé dans la cartographie. Celle-ci accuse le service Google Maps, concurrent direct d’Euro-Cities, d’abus de position dominante et de concurrence déloyale.