Anti-trust : Google News échappe à une sanction en Italie
L’Autorité de la concurrence italienne a clos son enquête contre Google News pour abus de position dominante. Google a préféré faire deux concessions aux éditeurs de presse.
Google retrouve un peu de tranquillité de l’autre côté des Alpes : l’Autorité de la concurrence italienne vient de mettre un terme à l’enquête ouverte mi-2009, soupçonnant le groupe Internet d’abus de position dominante, via son portail d’agrégation de contenus d’actualité, Google News.
L’ouverture de cette enquête officielle avait été faite à la demande de la Fédération italienne des éditeurs de journaux (Fieg), rapportent Les Echos.
Celle-ci estimait que Google empêchait sciemment les éditeurs de presse et les journaux de choisir les modalités de diffusion de leurs articles publiés et répertoriés sur Google News.
Après discussions, le groupe Internet a finalement choisi la voie de la concession, en faisant deux propositions à l’Autorité italienne de la concurrence.
La firme de Mountain View a choisi de révéler en mai dernier les modes de répartition des revenus émanant de sa plate-forme publicitaire AdSense.
Concernant le service AdSense for Content, qui touche la majorité des éditeurs, Google redistribue une proportion de 68% des revenus publicitaires à ses affiliés AdSense. Ce chiffre descend à 51% pour les partenaires du service AdSence for Search.
En outre, le groupe Internet s’est également engagé à maintenir pour une durée de trois ans un programme à part pour Google News, offrant ainsi la possibilité aux éditeurs de presse de retirer leurs contenus de ce portail d’actualités, sans que ce choix nuise au référencement de ces mêmes contenus sur le moteur de recherche Google Search.
Coupant la poire en deux, l’Autorité de la concurrence souligne toutefois que, pour éviter que ces problèmes ne se reproduisent, il serait préférable que le gouvernement de Berlusconi se penche sur la création d’une loi régissant le droit d’auteur.
« Une enquête antitrust ne peut pas régler le problème de la rémunération adéquate de l’activité des entreprises qui produisent des contenus éditoriaux « online » en cas d’utilisation des oeuvres par d’autres sujets », note-t-elle, rapporte l’AFP.
« Il faut donc une loi nationale qui définisse un système de droits de propriété intellectuelle en mesure d’encourager sur internet des formes de coopération vertueuse ».
Malgré tout, le service Google Street View est toujours sous le feu des projecteurs en Italie, comme en France ou en Allemagne. Le Parquet de Rome enquête actuellement sur les infractions liées au respect de la vie privée commises par Street View (prises de vue dans les rues, collecte d’informations via des bornes Wi-Fi).