Antitrust : Bruxelles prêt à sanctionner Google d’ici l’été ?
Google pourrait écoper d’une sanction financière sévère, en étant accusé par la Commission européenne de freiner la concurrence dans la recherche sur le Net. Un dossier qui traîne.
La Commission européenne pourrait imposer d’ici août une lourde amende à Google (holding Alphabet) à propos de l’exploitation de Google Shopping.
Cette fois-ci, ce serait sérieux, selon Reuters. Déjà l’année dernière, à la même époque, la menace d’une sanction financière avait été brandie. On évoquait une amende de trois milliards d’euros mais sans concrétisation.
Après une enquête ouverte en novembre 2010 (presque sept ans déjà), Bruxelles serait sur le point de sanctionner la firme Internet de Mountain View pour ses pratiques présumées anti-concurrentielles dans le segment de la recherche sur Internet, en particulier via son portail de comparaison des prix de produits.
Une série de plaintes émanant de concurrents avait été déposée auprès de la Direction de la concurrence de la Commission européenne dans ce sens.
Les opposants aux profils divers (moteurs alternatifs, annuaires Internet, services de cartographie, voyagistes en ligne…) se sont fédérés en groupes de pression contre la domination de Google à travers le réseau Icomp (Initiative for a Competitive Online Marketplace) ou l’initiative Open Internet Project (OIP).
L’acte formel d’accusation (« communication des griefs ») de la Commission européenne visant la firme Internet de Mountain View était tombé en avril 2015.
De son côté, Google a toujours affiché son intention de coopérer avec la Commission européenne pour trouver une solution à l’amiable et éviter la sentence financière.
Au moins à trois reprises, ses équipes juridiques ont essayé de parvenir à un règlement à l’amiable avec Joaquin Almunia, l’ex-commissaire européen à la Concurrence. Mais sa remplaçante Margrethe Vestager, qui a pris ses fonctions en novembre 2014 et qui a hérité du dossier en suspens, voudrait accélérer la procédure.
Google et la Commission européenne ne font pas de commentaire sur ce nouvel épisode de tensions que suggère Reuters.
Un autre dossier chaud anti-concurrentiel portant sur les pratiques de Google est en cours de traitement à Bruxelles. Il porte sur l’influence de l’OS Android sur le segment des smartphones, qui empêcherait une concurrence saine par l’innovation.