Antitrust : la Commission européenne prend le temps d’examiner le cas Google
Bruxelles considère que le cas de Google est « complexe » (16 plaintes déposées). Il faut du temps de déterminer le périmètre avant d’ouvrir une procédure d’enquête officielle.
La Commission européenne prendra finalement son temps pour avancer dans le dossier antitrust Google.
Une décision de lancer une enquête officielle à l’encontre de la firme Internet de Mountain View ou non était attendue à la fin du premier trimestre voire dans le courant du mois d’avril.
C’est moins urgent, semble considérer Bruxelles, pour des motifs qui restent à déterminer.
Google est accusé par des concurrents d’abus de position dominante sur son marché de prédilection (la recherche en ligne) et les services associés (la publicité).
« C’est une affaire complexe. Nous ne sommes pas pressés », a déclaré Joaquin Almunia, commissaire européen chargé de la Concurrence.
Il est vrai qu’il y a de la matière et des problématiques à bien cerner dans divers services thématiques proposés sur Internet.
Reuters recense seize plaintes contre Google dans le cadre de cette procédure. Dans le lot des accusateurs, on trouve Microsoft.
Récemment, un bouquet d’acteurs du voyage en ligne (TripAdvisor, Opodo et eDreams) a rejoint le mouvement de contestation contre le moteur de recherche.
Celui-ci s’arroge 60% de part de marché sur le « Search » comme les Etats-Unis mais on monte à 90% en France.
Après l’acquisition d’ITA Software en juillet 2010 (validée en avril 2011), Google a lancé un service similaire (Flight Search), qui risque de déstabiliser ce segment de l’Internet marchand.
Aux Etats-Unis, la FTC a officiellement lancé une enquête l’an dernier.
Fin avril, on apprenait que Google était également au coeur d’enquêtes menées par des organismes de régulation de la vie économique en Argentine et en Corée du Sud.
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