Antitrust : l’Europe approfondit le dossier Google Android
Un nouveau volet s’ouvre dans l’enquête antitrust qui vise Google pour ses pratiques en matière d’octroi de licences Android. La Commission européenne va centraliser les doléances des fabricants et opérateurs télécoms.
L’enquête antitrust qui vise Google en Europe prend un nouveau tournant.
Bruxelles s’intéresse aux pratiques du groupe Internet en matière d’octroi de licences Android.
Avec ce système d’exploitation qui peuple, selon Gartner, 74% des smartphones commercialisés au 1er trimestre 2013 (contre 57% un an plus tôt), la multinationale américaine jouit d’une position forte.
Mais elle en abuserait à plusieurs titres.
Tout d’abord pour mettre en avant ses propres services : les fabricants télécoms qui souhaitent intégrer Android dans leurs terminaux seraient en l’occurrence tenus de mettre en avant, sur l’interface utilisateur, les applications Google.
A la clé, des revenus et plus précisément, au dernier pointage d’eMarketer, 55% des recettes issues de la publicité mobile.
« L’enquête informelle » initiée à cet égard par le commissaire européen à la Concurrence Joaquín Almunia sondera les marchés sur d’autres aspects de ces agissements anticoncurrentiels.
Le questionnaire de 23 pages adressé aux « parties intéressées » traite notamment d’éventuels contrats d’exclusivité avec certains fournisseurs, mais aussi de ventes de licences à bas coût et de blocus sur des terminaux embarquant des systèmes d’exploitation concurrents.
Il s’agira de recueillir, en 82 questions dont l’étendue remonte jusqu’à janvier 2009 (le Financial Times s’en est procuré une copie), des doléances qui pourraient appuyer la plainte formelle déposée en avril par Fairsearch Europe.
Ce groupement réunit 14 sociétés high-tech, parmi lesquelles Microsoft, Nokia et Oracle.
Certaines de leurs allégations s’inscrivent dans le prolongement de l’enquête officielle lancée en novembre 2010 autour du moteur de recherche de Google.
En cas de distorsion de concurrence avérée, l’Union européenne peut sanctionner la firme de Larry Page à hauteur de 10% de son chiffre d’affaires annuel global.
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