Google reste en contact permanent avec la Commission européenne pour éviter une sanction pour abus de position dominante. Et la menace se profilait sérieusement à la rentrée.
Alors le groupe Internet a pris les devants.
Le 24 juillet, la firme Internet de Mountain View a remis de nouvelles propositions susceptibles de répondre aux attentes de Bruxelles.
« La Commission estime que les propositions de Google sont une bonne base pour poursuivre les discussions (…) », a affirmé Antoine Colombani, porte-parole du commissaire Joaquin Almunia en charge de la Concurrence.
« J’espère que ces avancées vont permettre de trouver une solution aux préoccupations exprimées par la Commission. »
Tout en poursuivant : « La Commission pense avoir atteint un niveau satisfaisant de compréhension avec Google. Des discussions au niveau technique auront lieu prochainement. »
Du côté de Google, on se contente de réaffirmer sa volonté de « continuer à collaborer avec la Commission européenne« .
Google aurait donc complété ses propositions en prenant en compte l’ensemble des terminaux connectés à Internet : du PC au smartphone, en passant par la tablette.
Fin 2011, la Commission européenne a reçu une douzaine de plaintes en provenance de sociétés Internet se plaignant du comportement de Google sur le marché de la recherche sur Internet et de la publicité en ligne.
D’où le lancement d’une enquête pour évaluer les risques d’abus de position dominante.
Les opposants aux pratiques de Google commencent à réagir à la suite des dernières évolutions.
C’est le cas de l’ICOMP, qui fédère des acteurs internationaux impliqués dans le commerce électronique (organisation sponsorisée par l’un des plaignants Microsoft) :
« L’acceptation par Google du cadre fixé par la Commission européenne et les remèdes que le Groupe s’engage à proposer, sont une reconnaissance incontestable de sa position d’acteur dominant sur le marché et des pratiques anticoncurrentielles illégales qu’il a exercées jusqu’ici« , commente David Wood, Directeur juridique d’ICOMP.
« Nous saurons bientôt si ces remèdes sont suffisamment sérieux pour répondre aux préoccupations soulevées depuis plusieurs années par la Commission européenne et de nombreuses sociétés. »
Aux Etats-Unis, l’U.S. Federal Trade Commission a également lancé une enquête visant Google pour des raisons similaires.
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