Antitrust : Google doit changer l’exposition de Google Shopping sur son moteur généraliste

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Selon la Commission européenne, Google doit changer la présentation des résultats de shopping qui s’affichent sur son moteur. Les sociétés plaignantes peuvent réagir aux griefs visant le groupe Internet.

Google doit modifier ses pratiques en Europe sous peine de sanction.

Sur fond de notification de griefs à propos de Google Shopping, la Commission européenne exige que le groupe Internet change l’exposition de son moteur de comparaisons de produits sur les pages de résultats de son moteur généraliste.

En avril, un document de notification à charge (« déclaration des objections », 100 pages) a été envoyée dans ce sens à la firme Internet de Moutain View, selon The Wall Street Journal.

Il s’agit de ré-équilibrer l’influence du shopbot Google Shopping par rapport à la concurrence.

Les abus remonteraient à 2008 et ils concerneraient une douzaine de pays en Europe.

Au regard du poids de Google sur le marché de la recherche sur Internet : 92,3% sur le premier trimestre 2015. Et ce, rien que sur le marché européen.

En première sur le dossier Google, Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la Politique de concurrence, continue d’examiner d’autres segments de marché comme le voyage en ligne ou la recherche d’information ou de services locaux qui pourraient alimenter une extension de l’enquête initiale.

La semaine dernière, Reuters indiquait que la Commission européenne a informé 19 sociétés accusant Google d’abus de position dominante des reproches qu’elle a formellement adressés à la firme Internet de Mountain View.

Parmi les plaignants, on trouve Microsoft (USA), TripAdvisor (USA) ou Twenga (France). Elles disposent de quatre semaines si elles souhaitent réagir à la communication des griefs visant Google.

Au nom de la règlementation antitrust, la Commission européenne est en mesure d’infliger une amende à Google en cas de non-conformité à ses exigences.

En théorie, le montant peut atteindre jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires mondial, soit 6,6 milliards de dollars (5,78 milliards d’euros) si les infractions sont avérées.

De son côté, Google affiche sa volonté de coopérer avec Bruxelles pour « avancer ».

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