Une nouvelle plainte vient d’être déposée contre Google en Europe.
Bruxelles a été saisie ce mardi par l’éditeur américain Disconnect, dont l’application du même nom, destinée à renforcer la vie privée et la sécurité des utilisateurs en empêchant notamment le suivi publicitaire, a été retirée à plusieurs reprises du Play Store.
Pour Casey Oppenheim, Google a abusé de la position dominante dont il jouit « à la fois sur Android […] et sur la version mobile du navigateur Web Chrome ».
Le CEO et cofondateur de Disconnect précise « ne pas être opposé à la publicité » et comprendre qu’il s’agit d’une « source de revenus cruciale pour de nombreuses sociétés ». Tout en ajoutant néanmoins : « Les mobinautes ont le droit de se protéger du ciblage non sollicité […], qui peut mettre en danger leurs données personnelles ».
Cette plainte pourrait faire l’objet d’un examen dans le cadre de l’enquête formelle lancée en avril par la Commission européenne sur d’éventuelles infractions à la loi antitrust avec Android, aujourd’hui installé sur environ 80 % des smartphones vendus dans le monde.
Il s’agira notamment de déterminer si Google a conclu des accords anticoncurrentiels ou « commis un éventuel abus de position dominante dans le domaine des systèmes d’exploitation, applications et services relatifs aux dispositifs mobiles intelligents ».
Les doléances de Disconnect s’inscrivent précisément dans cette problématique.
Le torchon brûle depuis plusieurs mois. Google avait retiré une première fois l’application du Play Store en août 2014, demandant plusieurs ajustements.
Quelques jours après son retour, Disconnect Mobile avait à nouveau été évincée, pour non-respect du point 4.4 de la charte développeurs : communication ou interférence non autorisée avec un autre service.
Dans le cas présent, il s’agit de la modification des fonctionnalités de certaines applications ; en l’occurrence, l’affichage de publicité.
C’est là le rôle principal de Disconnect, également disponible sur iOS, OS X et Windows. L’édition gratuite bloque le ciblage publicitaire non sollicité. La version payante (50 dollars par an) protège aussi contre le « malvertising », c’est-à-dire la diffusion de virus via des publicités.
Assurant ne bloquer les pubs qu’à l’une des deux conditions sus-évoquées, Disconnect estime agir « de façon juste » et répondre à « un réel besoin » des utilisateurs.
Comme le note Cnet.com, Casey Oppenheim va plus loin : il estime que Google s’est donné un « avantage déloyal » en implémentant, dans ses produits, son propre système « inefficace » de protection de la vie privée et de la sécurité. Le choix de consommateurs en serait d’autant plus compromis.
Du côté de Google, on estime que la plainte est infondée et que « plus de 200 applications similaires » sont actuellement disponibles sur le Play Store. Il appartiendrait donc simplement à Disconnect de respecter le fameux point 4.4 de la charte développeurs…
Crédit photo : Neirfy – Shutterstock.com
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