Le sort de Google sera fixé « dans les prochaines semaines », selon la Commission européenne.
Dans l’enquête antitrust visant le groupe Internet, Joaquin Almunia à déclaré qu’une décision sera prise prochainement.
Dans le cadre d’une allocution adressée le 13 septembre lors de la 17ème conférence annuelle sur la concurrence organisée à Florence (Italie) par l’IBA*, le commissaire à la Concurrence a déclaré que « le temps pressait » sans expliquer vraiment pourquoi.
Google est accusé de déstabiliser les marchés de la recherche sur Internet et de la publicité.
Signe de la prédominance de Google en Europe : rien qu’en France, Google dispose d’une part de marché écrasante de 96% en France sur le volet « search ».
L’ouverture officielle de l’enquête officielle remonte à novembre 2010. Depuis, les échanges entre les deux parties ont été permanentes avec parfois des ralentissements et des accélérations.
Mais ce mouvement de « va-et-vient » n’est pas sans rappeler les tractations relatives à la procédure Antitrust qui avait visé jadis Microsoft sur le marché des systèmes d’exploitation.
Encore la semaine dernière, les discussions entre Google et Bruxelles se poursuivaient : la firme Internet de Mountain View a même présenté de nouvelles propositions de modifications de ses services et de ses algorithmes pour éviter le courroux de la Commission européenne.
Mais, dans son discours de Florence, le ton de Joaquin Almunia est assez solennel lorsqu’il déclare « chercher une solution efficace à nos problématiques afin de préserver la concurrence entre les services Internet dans les prochaines années ».
« Il va de ma responsabilité de m’assurer que Google n’abuse pas de son rôle de carrefour [gatekeeper dans la version originale en anglais, ndlr] au sein de l’Union européenne pour pousser ses propres services à l’encontre de ses concurrents qui peuvent se montrer aussi innovants », commente le commissaire européen.
Quelles seront les options ? Joaquin Almunia en évoque deux. Primo, « rendre les propositions faites par Google légalement contraignantes ».
Secundo, « prendre le chemin d’une communication des griefs et d’une possible décision négative ».
Ce qui pourrait aboutir à une forte sanction infligée au groupe Internet : une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires monde.
Difficile de percevoir la perspective d’une solution à l’amiable au regard des déclarations de Joaquin Almunia. Google est prévenu.
*17th Annual Competition Conference by International Bar Association
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