Microsoft s’est fait tancer par la Commission européenne (CE) pour ne pas avoir rempli les obligations auxquelles il est soumis depuis sa condamnation en 2004 dans le cadre du procès antitrust (voir édition du 24 mars 2004). La CE a notamment indiqué que l’éditeur n’avait pas encore rendu publique une documentation complète et précise permettant aux serveurs d’autres sociétés d’assurer une interopérabilité totale avec les ordinateurs et serveurs sous Windows.
Une documentation technique toujours incomplète
Neil Barrett, l’administrateur choisi sur une liste de candidats proposés par Microsoft pour superviser le processus, a déclaré que le géant des logiciels n’avait pas corrigé sa documentation technique remise à la CE, ainsi que celle-ci le lui avait demandé. Tout en reconnaissant que l’attitude de Microsoft à cet égard s’est légèrement améliorée, il souligne que « rien de substantiel n’a été ajouté » par rapport à la version précédente de la documentation et que celle-ci « reste incomplète, imprécise et inutilisable ».
La Commission a également envoyé à Microsoft un rapport d’expertise de la société Taeus Europe, spécialisée dans les études relatives à la propriété intellectuelle, la rétro-ingénierie et l’assistance juridique. Après avoir analysé les rapports de Neil Barret ainsi que la documentation fournie par Microsoft, les experts décrivent certaines parties de celle-ci comme « complètement inadaptées », « liées à des fonctionnalités obsolètes » et « contradictoires ». Taeus conclut que la documentation de Microsoft a été rédigée « essentiellement dans le but de donner un minimum d’informations utiles dans un maximum de pages ».
La responsabilité de Microsoft
D’autre part, Microsoft semble considérer qu’il revient aux utilisateurs de sa documentation de lui faire part des informations incorrectes, incomplètes ou imprécises afin qu’il les corrige ensuite. « On peut accepter la réponse selon laquelle de tels ‘bogues’ dans la documentation sont inévitables mais attendre que les utilisateurs rencontrent des problèmes et les signalent n’est pas suffisant », prévient Neil Barrett. « Il est de la responsabilité de Microsoft de présenter une documentation adéquate. »
Taeus compare cette situation à celle d’un fabricant de voitures répondant à un client se plaignant que son auto lui a été livrée sans les roues. « C’est comme si le fabricant lui fournissait les roues en attendant que les prochains défauts soient découverts, par exemple que la voiture n’a pas de moteur, puis pas de volant, puis pas de freins, etc. », commente l’administrateur. Après une audition ce mois-ci, la CE pourrait prendre d’autres mesures d’astreinte jusqu’à ce que Microsoft réponde à ses exigences.
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 13 mars 2006)
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