Mise à jour en version 8.0, la solution antivirus Avast intègre des mécanismes de défense plus efficaces contre les menaces inconnues, s’ancre un peu plus dans le cloud, se fond dans Windows 8 et se pare de nouveaux boucliers… avec quelques perches tendues vers l’offre payante.
En l’occurrence, Pro Antivirus (39,99 euros TTC par poste pour un an de protection), Internet Security (49,99 euros) et Avast Premier (69,99 euros).
Mais la formule de base, gratuite et adoptée par quelque 90% des utilisateurs selon le P-DG d’Avast, n’est pas en reste : elle aussi a droit à son lifting annuel.
En premier lieu, son interface s’adapte aux codifications de Windows 8, avec des icônes conçues pour le pointage tactile, sur le modèle des tuiles dynamiques de la « Modern UI ». Pour autant, la rétrocompatibilité est assurée jusqu’à Windows XP.
Outre l’apparence, les efforts se sont portés sur la détection des vulnérabilités. Avast adopte un comportement plus proactif.
Son moteur d’analyse est repensé pour identifier les fichiers potentiellement infectés en anticipant les similitudes avec des menaces connues. En soutien, la technologie Evo-Gen permet de créer des signatures génériques.
Dans cette même logique de prévention, Software Updater recherche (mais n’applique pas automatiquement, sauf dans la version Premier) les mises à jour d’applications critiques qui peuvent présenter des failles de sécurité.
Typiquement, Java ou Adobe Flash, que Windows Update ignore lorsqu’il applique les mises à niveau du système.
Les navigateurs Internet entrent dans cette même catégorie des logiciels vulnérables. Un module supplémentaire leur est d’ailleurs dédié : Web Browser Cleanup.
Ce nettoyeur empêche l’installation discrète d’adware et les modifications du moteur de recherche dans Firefox, Internet Explorer et Google Chrome.
Le cloud reste un pilier pour augmenter la fréquence de diffusion des signatures de virus : toutes les heures, un flux de mises à jour est adressé en arrière-plan, depuis un serveur central, vers toutes les machines équipées d’une solution Avast.
Il n’est pas question, en revanche, d’un antispam, d’un pare-feu, d’une prévention du hameçonnage, d’un bac à sable, d’une protection avancée des transactions bancaires ou d’une assistance à distance.
Ces fonctionnalités sont réservées aux formules payantes, vers lesquelles Avast, contrarié sur le segment du gratuit par la montée en puissance de solutions concurrentes comme Microsoft Security Essentials, recentre progressivement son modèle économique.
L’éditeur d’origine tchèque, dont les produits équiperaient près de 200 millions de machines à l’échelle du Globe, élargit aussi ses horizons stratégiques à destination des entreprises.
Les nouveautés de la version 8.0 alimenteront notamment l’offre Freemium récemment ouverte aux TPE françaises dans le cadre d’un pilote voué à s’étendre dans plusieurs pays d’Europe.
Il en va d’un positionnement stratégique à l’heure où des restrictions budgétaires pèsent sur les petites structures, dans un contexte macroéconomique défavorable.
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