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Antivirus : comment Avast veut toucher les TPE en France

En date du 21 janvier, Avast a ouvert aux TPE françaises son antivirus gratuit, dont l’usage était jusqu’alors réservé aux particuliers.

Pour  s’offrir davantage de visibilité sur ce marché bouillonnant des petites entreprises et s’exalter dans sa position de challenger face aux grands noms du segment, l’éditeur tchèque mise sur un modèle économique freemium.

En d’autres termes, la protection de base est offerte, mais certaines composantes avancées, telle la sécurisation des transactions en ligne (banque, commerce électronique), se greffent à ce socle en guise d’option payante.

Il en va d’un positionnement stratégique pour Avast, qui inscrit sa démarche dans un contexte macroéconomique défavorable, synonyme de restrictions budgétaires, en premier lieu dans les petites structures.

Les moeurs évoluent tout particulièrement en France, deuxième marché le plus porteur en 2012 après le Brésil dans le tableau de bord de l’éditeur.

Vince Steckler, P-DG d’Avast Software et ancien de la maison Symantec, recense 15 millions d’installations dans l’Hexagone, soit environ 50% des PC connectés à Internet.

Mais les TPE ne constitueraient qu’une infime partie de ce tissu, en l’occurrence 2,5 millions d’utilisateurs.

« Nous avons pris la main sur le grand public. Cela va de soi que de faire de même auprès des professionnels« , résume Vince Steckler.

Et d’ajouter : « Le plus important n’est pas le développement logiciel, mais le support utilisateur, la localisation linguistique et surtout… la distribution du produit. C’est pourquoi nous lançons ce pilote, une première en Europe. »

Ledit pilote fait suite à des expérimentations amorcées fin 2012 aux Etats-Unis, auprès des établissements scolaires, « qui sont encore 25% à n’avoir installé aucun outil de sécurité sur leurs machines« .

En deux mois, le programme – toujours en cours – a réuni un million d’adoptants.

Cet élan trouve une continuité en France. Le modèle freemium demeure, avec ses contraintes.

Il n’est pas non plus, avec cet antivirus gratuit, question d’un antispam, d’un pare-feu bidirectionnel (contrôle des entrées et des sorties), d’un bac à sable ou d’une console d’administration centralisée, fonctionnalités réservées à la suite Avast Business Protection.

Mais l’offre, cohérente dans son plus simple appareil, semble séduire les utilisateurs : 90% d’entre eux s’en contentent, selon Vince Steckler.

« Nous avons quand même d’autres sources de revenus, confie le dirigeant. Par exemple, Google nous reverse une petite contribution pour chaque utilisateur qui installe Google Chrome comme recommandé dans notre assistant de paramétrage. »

Autre argument, le support client. Pas d’assistance téléphonique, mais les équipes techniques sont joignables par courrier électronique, avec un délai de réponse de moins de 24 heures.

Une foire aux question (FAQ) est disponible en self-service et les forums officiels réunissent une communauté « qui s’est déjà penchée sur plus de 5000 problèmes, résolus pour la plupart« .

Ces contributeurs s’impliquent également dans la traduction, dans plus d’une quarantaine de langues. Le code, en revanche, reste propriétaire.

Dans quatre semaines interviendra le lancement commercial d’Avast 8.0. Le cloud restera un pilier pour augmenter la fréquence de diffusion des signatures de virus.

Toutes les heures, un flux de de mises à jour est adressé en arrière-plan, depuis un serveur central, vers toutes les machines équipées d’une solution Avast.

« Cette actualisation périodique dispense des grosses mises à jour ponctuelles. Ce qui fait de notre logiciel l’un des moins lourds du marché« , en conclut Vince Steckler.

Interpellé quant à son absence des magasins physiques, le P-DG rétorque : « La grande majorité des logiciels s’achètent aujourd’hui en ligne. Aujourd’hui, la plupart des PC sont connectés« .

Et de souligner, en parallèle, le succès l’application pour Android, téléchargée plus d’un million de fois, essentiellement sur smartphone.

A l’échelle du globe, Avast équiperait près de 200 millions de machines, dans 31 pays, dont un tiers en entreprise.

Parmi ses références, le National Health System, Sécurité Sociale du Royaume-Uni, qui gère un parc de 10 000 ordinateurs.

—— A voir aussi ——
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Crédit photo : Avast Software

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