Directeur du développement de Searchmetrics pour l’Europe du Sud, Antoine Leven aborde les dernières tendances en matière de référencement naturel et notamment l’impact des réseaux sociaux.
Le fournisseur de solutions Search engine optimization (SEO), d’origine allemande, fournit des solutions pour élaborer une stratégie de référencement, une compréhension fine des forces et faiblesses par rapport à son environnement compétitif et des outils qui permettent d’intervenir sur les leviers SEO.
Début 2011, Searchmetrics a réalisé une levée de fonds, entre autres auprès du fond français, Iris Capital, afin de pouvoir accélérer le développement de ses outils et son développement international.
Alors, peut-on vraiment percer les secrets des algorithmes de Google ? Searchmetrics vient de publier l’étude White Paper Google Ranking Factors France 2012.
(Interview réalisée par mail dans la semaine du 11 au 15 juin)
ITespresso.fr : Quelle est l’ambition de Search Metrics ?
Antoine Leven : Le métier de Searchmetrics est de fournir des outils permettant aux annonceurs de mieux comprendre, évaluer et optimiser leur référencement sur les moteurs de recherche, dont naturellement Google.
Identifier et comprendre sur quels critères Google modélise son algorithme d’indexation.
C’est de la plus haute importance pour nous et nos utilisateurs, Sachant que l’index de Google change perpétuellement.
L’étude Ranking Factors France que nous venons de publier aujourd’hui reflète très précisément l’approche de nos équipes R&D.
C’est grâce à cette veille scientifique permanente que nous décidons des orientations de nos produits, que ce soit le développement de nouvelles fonctionnalités, la mise en place de certains indicateurs ou encore le retrait de certains d’entre eux qui ont perdu en pertinence.
Deux exemples pour illustrer ce point fondamental.
D’une part, l’étude montre d’une part que les signaux sociaux (dont les « share » sur Facebook) sont les critères qui bénéficient de la plus forte corrélation avec un bon classement dans les pages de résultat de Google.
D’autre part, un certain nombre d’éléments traditionnellement très importants (les balises de titre, les balises d’en-tête de H1 à H5, etc.) n’ont plus qu’une corrélation très faible avec un bon classement.
C’est donc la connaissance acquise par le biais de cette veille, qui a décidé du développement et du lancement, en septembre 2011, d’un module « Social Media » au sein de notre offre.
Ce qui nous conduit à la refonte totale de notre module d’audit de page pour la nouvelle version de la Suite Searchmetrics qui sortira durant l’été.
Nous avons donc étoffé notre offre avec ces données sur les signaux sociaux (commentaires, « like », « share », « tweet » et « +1 »).
Parce que ces critères sont amenés à prendre de plus en plus de poids dans le SEO.
De plus, nous voulons offrir des données « sociales » qui soient adaptées au référencement.
Car les indicateurs et les fonctionnalités que nous proposons sont différents de ceux d’outils qui adressent d’autres problématiques liées aux réseaux sociaux, telles que la gestion de la relation clientèle en ligne (e-CRM).
ITespresso.fr : La concurrence est rude entre professionnels du e-marketing pour optimiser son référencement. Que peut concrètement apporter votre logiciel ?
Si l’on regarde plus précisément le référencement naturel, la réalité est beaucoup plus nuancée.
Il y a des champions du référencement naturel dans chacun des secteurs d’activité (e-commerce, presse générale et spécialisée, petites annonces, voyages, banque & finance) mais l’écart peut être très important parmi les différents acteurs.
Et c’est encore plus vrai si l’on compare les acteurs traditionnels et les pure players, ces derniers ayant eu tendance à plus investir dans le SEO et à avoir des stratégies plus solides.
Mais c’est loin d’être un constat général.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le référencement, qui avec l’e-mail, est le canal d’acquisition le plus ancien de l’Internet, est en fait le moins bien compris et le moins bien exploité.
Les annonceurs ont, en grande partie, abordé la recherche organique avec fatalisme, à la fois en estimant que comme c’était « naturel », c’était un dû et d’autre part ont été apeurés par la complexité du sujet, par son manque de visibilité et de prédictibilité.
Et c’est toute la raison d’être des solutions développées par Searchmetrics, qui s’adresse non seulement aux techniciens et opérationnels du SEO, mais aussi aux marketeurs et aux décisionnaires marketing.
(Lire la fin de l’interview page 2)
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