AOL sort la version finale d’AIM Triton
Entièrement réécrit, le nouvel outil de messagerie instantanée AIM s’enrichit de nombreuses fonctions. Mais la vidéoconférence attendra.
C’est avec quelques semaines de retard sur la date précédemment annoncée (voir édition du 21 septembre 2005) qu’AOL a sorti, mardi 22 novembre, la nouvelle version de son application de communication AIM, baptisée Triton. Pour l’heure, le logiciel est exclusivement proposé en version américaine (ce qui n’interdit pas pour autant son utilisation internationale) et réservée à la plate-forme Windows (2000/XP dotée de IE 6.0).
Totalement réécrit, Triton dépasse la simple application de messagerie instantanée. En plus du traditionnel chat, la plate-forme offre l’accès à différents services de communication : courrier électronique (avec une insolite fonctionnalité d’annulation de l’envoi du message tant que celui-ci n’a pas été lu par son destinataire, un service qui ne fonctionne évidemment que sur les serveurs d’AOL), voix sur IP, messagerie sur téléphone mobile et, prochainement, vidéoconférence.
Jusqu’à 500 contacts
Parmi les nouveautés, signalons la possibilité de regrouper, sous forme de boutons empilés en colonne, l’ensemble des conversations écrites dans une seule et unique fenêtre, le transfert de fichiers de taille « gigantesque » et apparemment plus fiable que précédemment, la présence d’une barre de recherche en ligne (qui évite d’avoir à ouvrir de multiples fenêtres d’applications) ou encore la possibilité d’afficher jusqu’à 500 contacts dans la Buddy List…
Le tout sur fond musical puis le nouvel AIM permet de se connecter aux quelque 150 stations d’AOL Radio. La taille maximale des pièces jointes aux courriers électroniques a été repoussée à 16 Mo pour un espace de stockage total de 2 Go. Et toujours les services antivirus et antispam offerts aux abonnés.
En plus du libre téléchargement de la plate-forme, AOL va déployer sa solution en réseau par un système de mise à jour. Avec Triton, le fournisseur d’accès poursuit son affrontement avec Microsoft MSN Messenger et Yahoo Messenger, voire dans une certaine mesure GoogleTalk sur le marché de la messagerie instantanée. A ce titre, AOL trouve « effrayante » (creepy) l’idée de placer des liens sponsorisés en rapport avec le contenu des e-mails. Au moins, on sait qu’AOL ne partage pas le point de vue de Google sur les manières de financer ses services. Les annonceurs suivront-ils ?