AOL US serait prêt à sacrifier ses services premium en haut débit
Avec cet appel d’air du « tout gratuit », le FAI veut accélérer la migration de ses clients bas débit vers des offres broadband.
Dans ses projets de changement de modèle économique, AOL US n’est pas à court d’idées. Selon le Wall Street Journal, le service d’accès Internet américain (groupe Time Warner) envisagerait de rendre gratuit tous les services de son portail, notamment le courrier électronique. Si le groupe Internet abandonne l’exploitation de ses services premium, il compte compenser avec des retombées publicitaires potentielles.
Toujours selon le quotidien économique américain, cela reviendrait à abandonner deux milliards de dollars de revenus issus des services payants. Une évolution qui serait conforme à la nouvelle stratégie du groupe Internet. Celui-ci tend à ouvrir de plus en plus ses contenus et applications à l’ensemble des internautes tout en recentrant son modèle économique autour de la publicité en ligne.
Un privilège auquel les internautes bas débit ne pourraient pas accéder. Ce segment de clientèle resterait toujours soumis à un abonnement mensuel (25,90 dollars ou 23,43 euros). Cette situation frustrante amènerait un bon nombre de clients bas débit à migrer plus rapidement vers des formules haut débit. Selon les estimations d’AOL, cet appel d’air vers le broadband pourrait séduire huit millions de clients qui surfent au ralenti. Mais le FAI n’a pas réagi officiellement aux révélations du WSJ.
Actuellement, le groupe Internet, qui est en perte de vitesse sur le volet de l’accès, recense 6 millions d’abonnés haut débit sur son marché domestique (25 millions de clients dans le monde).
Parallèlement, le FAI EarthLink a annoncé le 5 juillet qu’il comptait proposer ses offres haut débit à 19 millions de foyers abonnés de Time Warner Cable, la division câblo-opérateur qui cohabite avec le pôle AOL au sein du groupe mondial de communication Time Warner.