Apple étend à tous les éditeurs le service de facturation mis en place avec l’application The Daily du nom du quotidien disponible sur iPad de Rupert Murdoch.
« Il sera mis à la disposition de tous les éditeurs d’apps de contenu présents sur l’App Store, notamment de magazines, journaux, vidéo, musique… », précise la marque à la pomme dans un communiqué.
Rappelons que la place de marché d’Apple accueille 350 000 applications iPhone et « iPod touch », dont 60 000 dédiées à l’iPad. « La marque à la pomme » recense 160 millions d’appareils iOS dans le monde.
Comment fonctionne ce nouveau mode de facturation (In-App Purchases)? Les éditeurs fixeront le tarif et la fréquence de l’abonnement (hebdomadaire, mensuelle, annuelle…).
Libre au client de déterminer la durée d’engagement et de la réviser si besoin est.
Pour la répartition de la commission, Steve Jobs himself décrit le système : « lorsque Apple amène un nouvel abonné à l’app, Apple gagne une part de 30 % ; lorsque l’éditeur amène un abonné existant ou un nouvel abonné à l’app, il conserve 100 % du prix et Apple ne gagne rien. »
Apple montre des petits signes d’ouverture de l’écosystème App Store mais cela reste modeste. Car c’est plutôt compliqué de tenter des initiatives de recrutement au-delà.
Ainsi, les éditeurs qui adopteront le service d’abonnement d’Apple dans leur app seront libres « d’exploiter d’autres méthodes permettant de recruter des abonnés au format numérique en dehors de l’app ».
En l’absence de l’intervention d’Apple dans les transactions, il n’y aura pas de partage de chiffre d’affaires ou d’échange de coordonnées de clients.
Néanmoins, « les éditeurs devront fournir leur propre processus d’authentification au sein de l’app pour les utilisateurs ayant souscrit leur abonnement en dehors de l’app ».
Données privées : Apple veut une étanchéité avec la collecte des éditeurs
Apple met l’accent sur la protection de la vie privée des clients. Lors du processus d’abonnement sur l’App Store, les clients pourront fournir à l’éditeur des données comme leur nom, adresse e-mail et code postal.
« L’utilisation de telles informations sera régie par l’engagement de confidentialité de l’éditeur, et non par celui d’Apple », précise la firme.
L’éditeur pourra collecter davantage d’informations émises par leurs clients mais les pratiques devront clairement être placées sous le signe de l’opt-in (accord explicite).
Les conditions jugées drastiques avaient commencé à faire du bruit dans le landerneau des éditeurs de contenus en ligne en France (via Le Geste).
Mais, en attendant que Google sorte son propre kiosque numérique pour l’Android Market (et même si Yahoo se réveille avec Livestand), Apple dispose d’une marge d’avance.
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