L’appel à la grève chez SFR n’est pas vraiment suivi d’effet
Seuls quelques centaines de salariés SFR ont répondu à l’appel à la grève lancé par la CGT. La direction du groupe maintient son plan de suppression massive de postes.
L’appel à la grève chez SFR – actuellement en cours – n’a pas suscité de réelle mobilisation. Le mouvement est appuyé par la CGT alors que la section CFE-CGC semble avoir pris du recul. Le groupe télécoms prévoit de supprimer 5000 postes (soit un tiers des effectifs) d’ici mi-2019. Mais la direction assure qu’il n’y aura aucun licenciement sec.
Selon l’AFP, moins de 100 personnes ont participé au mouvement de protestation devant le siège de l’opérateur télécoms à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Signe d’une dispersion des appels des sections syndicales ? Début août, l’UNSA et la CFDT ont signé un accord avec la direction en vue de départs volontaires en masse.
Alors que le réseau de boutiques sera impacté en premier lieu, on recense des perturbations dans la branche distribution. Une cinquantaine de magasins SFR sur 424 étaient fermés mardi selon la CGT et 450 salariés rattachés à cette division étaient en grève, selon la CGT. Mais le décompte diverge avec la direction du groupe qui comptait à la mi-journée 200 grévistes.
« Transformation indispensable de l’entreprise » selon Michel Combes
« Comme tous les opérateurs de télécommunications, notre entreprise doit s’adapter (…) Bouygues Telecom l’a fait, Orange l’a fait, c’est à notre tour », expliquait ce matin Michel Combes, Directeur général d’Altice et P-DG du groupe SFR, au micro de France Inter. Le manager préfère évoquer la « transformation indispensable de l’entreprise ».
« Nous accompagnons ceux qui partent avec des mesures financières généreuses », précise Michel Combes. Le patron de SFR n’a pas confirmé le montant du plan évalué à 800 millions d’euros. Tout en précisant aussitôt : « C’est un ordre de grandeur qui ne me paraît pas choquant. »
Selon Silicon.fr, la CFE-CGC a changé de stratégie, alors que la direction de SFR doit évoquer la stratégie et les orientations du groupe aux syndicats le 22 septembre prochain. Néanmoins, la section syndicale évoque une action en justice initiée la semaine dernière.
Celle-ci est liée à l’accord de préservation de l’emploi pris par Patrick Drahi auprès du gouvernement à l’époque du rachat de SFR par Numericable. « Hors, il y a eu 1200 départs contraints depuis », selon la CFE-CGC.