Pour Google, rester le moteur de recherche par défaut sur les terminaux d’Apple a un prix. En l’occurrence, 8 milliards de dollars pour l’année 2018… et 12 milliards de dollars pour 2019, d’après Goldman Sachs.
Les estimations de la banque d’affaires se basent essentiellement sur la part de marché du navigateur Safari.
Ordinateurs, tablettes et téléphones mobiles confondus, NetMarketShare le crédite de 17,4 % du marché, contre 61,64 % pour Chrome. L’écart est similaire chez StatCounter : 14,53 % pour le butineur d’Apple ; 59,74 % pour celui de Google.
Le dernier chiffre officiel, issu de documents produits en justice, fait état d’un contrat à 1 milliard de dollars pour l’année 2014*.
Du côté du cabinet Bernstein, on a évoqué la somme de 3 milliards de dollars pour 2017. Sur cette période, l’accord avec Google aurait été, derrière l’App Store, le deuxième poste de revenus du segment des « services ».
Ce dernier comprend aussi le business des contenus numériques (iTunes, iBooks, Apple Music, iCloud…), la garantie AppleCare et les commissions associées à Apple Pay. Il a représenté 13 % du chiffre d’affaires d’Apple en 2017 (30 milliards de dollars), contre 11 % en 2016 (24,3 milliards) et 9 % en 2015 (19,9 milliards).
Les sommes que Google reverse à ses partenaires au titre de l’acquisition de trafic ont régulièrement augmenté ces dernières années. Ils ont dépassé les 20 milliards de dollars en 2017, représentant 22,7 % des revenus publicitaires du groupe, contre 21,2 % en 2016. Le seuil des 23 % a presque été atteint au 2e trimestre 2018.
Cette hausse, la firme l’impute entre autres à la transition vers le mobile et le programmatique. Elle reconnaît l’influence des contrats passés avec les éditeurs de navigateurs internet, mais ne communique pas davantage sur ce point.
Photo d’illustration via Visualhunt
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