Apple abandonne ses racines aux enchères
Griffonné de l’empreinte de trois signataires parmi lesquels Steve Jobs, l’acte fondateur de la société Apple sera mis aux enchères ce 13 décembre à New York. Prix de vente estimé : 150 000 dollars.
Orphelin de l’un de ses signataires, l’acte fondateur de la société Apple sort de sa niche pour s’afficher aux enchères, ce 13 décembre à New York.
Au coeur de la Grosse Pomme, une page se tourne pour ce document officiel de trois feuillets, dont l’actuel détenteur, la maison Sotheby’s, espère tirer la modique somme de 150 000 dollars.
Empreint d’un fort symbolisme au lendemain de la mort de Steve Jobs, s’extirpe le poids d’un souvenir dont les racines remontent à 1975, au détour d’un studio Atari, où exerçaient alors les dénommés Steve Wozniak et Ronald « Ron » Wayne.
Un an plus tard, en l’occurrence le 1er avril 1976, les trois larrons couchaient, sur un papier griffonné de leurs empreintes respectives, les ambitions à l’origine d’une success story bientôt quarantenaire.
Ronald Wayne allait jeter l’éponge quelques jours plus tard, consentant à renoncer à ses 10% d’actifs en échange de 800 dollars (complétés par 1500 dollars de plus peu après), comme l’explique Gizmodo.fr.
Sur le front persistaient deux inséparables pince-mi et pince-moi, dont les prénoms concordants constituaient peut-être des signes prémonitoires de la lignée d’ordinateurs qui allait en découler.
En 1976 naissait l’Apple I, enveloppé dans sa carcasse de bois et vendu à quelques centaines d’exemplaires.
Premier ordinateur grand public à trouver sa place dans les rayons des grands magasins, l’Apple II prit sa suite en 1978.
La douce mais volumineuse Lisa assura l’intérim jusqu’à l’intronisation habilement scénarisée du premier Macintosh, un compact doté d’un écran de 9 pouces à matrice 1-bit.
La réputation que s’est forgé Steve Jobs et l’aura consécutivement générée par son décès confèrent indubitablement au document dont il est l’objet une valeur aussi financière que testimoniale.