Apple App Store : des risques de régression avec la « concurrence en silo »

Alors que l’App Store vient de fêter ses 5 ans, l’Autorité de la concurrence vient d’offrir un joli cadeau à Apple.

L’ouverture d’une enquête sur le modèle d’exploitation de la place de marché d’applications pour iPhone et iPad.

« Mais cela pourrait aussi concerner Google voire BlackBerry », précise Bruno Lasserre, Président de l’autorité en charge de veiller au fonctionnement de la concurrence dans tous les secteurs d’activité.

A l’antenne de BFM TV, il apporte des précisions sur cet « oligopole concentré ».

« On s’intéresse aux applications mobiles.  Nous craignons que le modèle économique retenu en train d’émerger ne soit pas favorable à long terme aux consommateurs », déclare Bruno Lasserre.

Tout en évoquant « une concurrence en silo ».

« Si les consommateurs ont le choix entre des écosystèmes (Google, Apple) lorsqu’ils achètent un smartphone ou une tablette, et qu’ensuite, on leur impose des applications qui seraient pré-implantées ou référencées de manière exclusive par les propriétaires des plateformes, on va régresser. »

Tout en poursuivant : « On fera un choix au départ puis après, on sera verrouillé. On ne pourra plus recourir aux services de localisation, de paiement, d’accès à l’information que l’on voudrait obtenir. »

Fin juin, l’Autorité de la concurrence a procédé à une série de perquisitions chez Apple France et des grossistes partenaires de la « Marque à la pomme ».

Mais les éléments recherchés pourraient dépasser l’enquête sur la distribution d’applications.

Dans tous les cas, c’est la première qu’une autorité nationale en charge de veiller au bon fonctionnement des mécanismes de concurrence scrute la distribution des apps par l’intermédiaire d’Apple.

En mai, la place de marché d’applications App Store recensait 50 milliards de téléchargements depuis sa création en 2008.

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