Digitude Innovations est plus connu pour son activité de « patent troll » que pour ses produits. Et sa notoriété monte d’un cran lorsqu’on apprend qu’elle a des accointances avec Apple.
Mais plutôt que d’accointances, il s’agirait en fait d’un marché, un « patent deal », que Digitude aurait forcé Apple à sceller.
Se pencher sur les sociétés de « patent troll » relève souvent du jeu de piste. La société basée en Virginie a été fondée en 2010 et ses 50 millions de dollars de capitaux proviennent d’Altitude Capital Partners.
On retrouve d’ailleurs étrangement cette compagnie à la même adresse que Cliff Island LLC. Cette dernière n’est ni plus ni moins qu’une société écran de Digitude. Et c’est à Cliff qu’Apple aurait confié douze de ses brevets. Ils seraient alors passés dans le giron de Digitude.
Or, deux d’entre eux sont brandies par Digitude contre des sociétés IT (RIM, HTC, LG, Motorola, Samsung, Sony, Amazon et Nokia). Il s’agit de les menacer de poursuites judiciaires pour les contraindre à payer des licences.
Dans une plainte déposée par Digitude auprès de l’ITC (International Trade Commission), on découvre que quatre brevets, parmi lesquels deux appartenaient encore à Apple en début d’année, sont au cœur de l’affaire.
Apple est connu pour ses produits mais la société fait aussi parler d’elle pour son stakhanovisme en matière de poursuites judiciaires.
Les cibles sont souvent les constructeurs de smartphones Android. On trouvera donc étonnant, voire peu probable, qu’elle ait conclu un marché avec un « patent troll », Digitude.
Toutefois, en avril dernier, Digitude annonçait fièrement « la conclusion de son premier partenariat stratégique avec l’un des leaders mondiaux de l’industrie électronique grand public. »
Selon Techcrunch, la firme de Cupertino pourrait avoir été « contrainte » de confier des brevets à cette société américaine. Une monnaie d’échange étonnante quand on sait qu’Apple possède largement les fonds pour payer cash.
Dans ce scénario-ci se pose alors la question de savoir quelle menace Digitude aurait brandie contre Apple pour obtenir ces brevets.
Si les questions restent en suspens, l’affaire démontre la toute puissance des sociétés de « patent troll ». En effet, quel que soit le scénario, force est de constater qu’une société âgée seulement d’une année et constituée d’un capital famélique, arrive à marchander avec la plus grosse capitalisation boursière du monde.
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