Apple ne cache plus son ambition de s’imposer comme l’ambassadeur de la révolution numérique dans les établissements scolaires.
Dans cette démarche de redéfinition des codes de l’enseignement, avec en point de mire la dématérialisation quasi intégrale du cartable de l’écolier lambda, l’auxiliaire s’appelle iBooks.
Pour l’heure, cette plate-forme est surtout active aux Etats-Unis, où elle couvre 80% des enseignements du primaire et du seconde, avec 1,5 million de livres et quelque 400 millions de téléchargements au compteur.
Apple compte entretenir cette dynamique en internationalisation le service, tout en le portant plus sensiblement des salles de classe vers les amphithéâtres et toucher ainsi à la population universitaire.
La volonté de concrétiser au plus vite ces aspirations est telle que « la marque à la Pomme » a pris soin de mettre de l’eau dans son vin face aux exigences des éditeurs.
Passé ces arrangements, les efforts se sont recentrés sur l’application iBooks, disponible pour tous les terminaux iOS.
Elle reste gratuite, en tant que porte ouverte à une bibliothèque d’e-books proposés pour un tarif maximal de 14,99 dollars.
Fidèle à son modèle économique de référence pour la distribution de contenus, Apple reverse les deux tiers des revenus aux maisons d’édition.
Aux Etats-Unis, le pactole est réparti entre Houghton, McGraw-Hill et Pearson, détenteurs d’environ 90% du marché.
Pour l’utilisateur final, iBooks 3.0 apporte un nouveau mode de lecture par défilement vertical, substituable à la lecture « traditionnelle », qui impose de tourner les pages d’un glissement horizontal.
Amorcée avec la mouture 2.2 sortie en parallèle d’iOS 6, l’intégration des réseaux sociaux est effective avec notamment la possibilité de partager des passages d’un ouvrage en tant que tweet ou statut.
Autre élément différenciant, iCloud, qui héberge désormais automatiquement une copie de chaque livre téléchargé. Une continuité s’instaure par ailleurs dans l’expérience de lecture entre toutes les iDevices (smartphone, tablette, baladeur iPod).
A l’appui du cloud, la mise à jour des ouvrages (insertion de chapitres ou de contenus interactifs, modification d’informations erronées, etc.) est simplifiée.
De l’autre côté du miroir, les auteurs en puissance peuvent utiliser l’application iBooks Author, disponible sur Mac OS X en qualité d’unique outil de création certifié « WYSIWYG » (« What You See Is What You Get ») par la firme de Cupertino.
Un seul objectif : conférer aux manuels scolaires une nouvelle interactivité en substituant notamment aux images fixes des contenus multimédias.
Dans cet esprit, les liens hypertexte sont pressentis pour sonner le glas de la sempiternelle table des matières.
Crédit photo : Adam Radosavljevic – Shutterstock.com
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