Une prise de distance vis-à-vis d’Intel semble toujours à l’ordre du jour chez Apple.
Après 6 ans de confiance accordée à l’architecture x86, la firme de Cupertino songerait à prononcer le divorce pour explorer des pistes du côté des processeurs ARM, plus précisément ceux qui entrent dans la composition de l’iPhone et de l’iPad.
En l’occurrence, les séries A5 et A6, sous-traitées à Samsung.
Quand bien même Intel dénonce des rumeurs infondées, fruits de divergences dans la communauté des utilisateurs Apple, cette rupture corroborerait la volonté affichée de « la marque à la Pomme » : établir des synergies dans son offre de smartphones, PC et tablettes.
Le P-DG Tim Cook nourrit des ambitions non dissimulées en matière d’innovation technologique. Témoin le récent remaniement de la division impliquée dans les semi-conducteurs, avec la nomination du stratège Bob Mansfield.
En outre, avec son rapport performance par watt avantageux, l’architecture ARM pourrait fournir suffisamment de puissance à certaines machines – notamment les ordinateurs portables – tout en restant peu énergivore.
Cette défection mettrait des bâtons dans les roues d’Intel, qui a déjà subi les infidélités de Microsoft avec les tablettes Windows 8.
Mais Apple est coutumier de tels revirements. Si son premier ordinateur vendu en grande surface (l’Apple II) embarquait un processeur 6502 signé MOS Technology, l’évolution a vite laissé place à la famille Motorola 68k, en place jusqu’au début des années 1990.
La deuxième transition est intervenue avec l’émergence de la gamme Power Macintosh (prédécesseurs des Mac Pro), qui a fait la part belle à l’architecture PowerPC, avec comme fournisseurs Freescale et IBM.
Le passage au x86 remonte officiellement à 2006, mais Apple avait détaillé ses plans par avance, lors de la Worldwide Developers Conference 2005.
Ce partenariat a rendu envisageable l’installation de systèmes d’exploitation Windows et Linux et l’utilisation d’applications développées spécifiquement pour ces environnements.
A quelques mois d’intervalle, l’assistant Boot Camp, destiné à faciliter la mise en place d’un double amorçage, a d’ailleurs vu le jour.
En contrepartie, l’émulation des derniers Mac sous PowerPC n’était plus assurée à pleine vitesse et le mode Classic (virtualisation de Mac OS 9 sous Mac OS X) disparaissait, faute d’un portage.
La transition est intégralement consommée depuis le lancement commercial de Mac OS X 10.6 « Snow Leopard ».
Toute la gamme a alors délaissé le support du PowerPC, pour des raisons qui rappellent celles que Tim Cook invoque à l’heure de manifester son intérêt pour ARM : la performance par watt.
Un point clé alors qu’en 2006, Apple développait ses ordinateurs portables MacBook, sur un segment en forte croissance.
Crédit photo : tkachuk – Shutterstock.com
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