Apple iPhone 5 vs Samsung Galaxy S3 : le choc du volume et du haut de gamme
Ecoulé à 20 millions d’exemplaires depuis sa sortie fin mai, le Samsung Galaxy S3 devra apprendre à cohabiter avec son rival intransigeant : l’iPhone 5 d’Apple.
Duel au sommet, combat des chefs, choc des titans… les superlatifs abondent pour caractériser la guerre que se livrent, sur le marché des smartphones, Apple et Samsung.
Le premier a dans son escarcelle l’iPhone 5 (attendu le 21 septembre); le second, le Galaxy S3 (bien que l’on évoque déjà le Galaxy S4…).
L’affrontement de ces deux ténors de la mobilité va être terrible pendant les fêtes de fin d’année.
Apple et Samsung se sont engagés dans une bataille à multiples fronts : publicité, innovation mais aussi brevets.
La branche américaine du constructeur coréen a lancé une campagne de publicité comparative pour « narguer l’iPhone 5.
Le consommateur final va-t-il vraiment s’attacher à lorgner les différences de caractéristiques techniques ? Les prix ou les design des appareils ?
Point commun aux deux smartphones, ils gagnent en confort d’utilisation multimédia alors que leur écran s’agrandit significativement.
Apple, qui s’en était toujours tenu à un format de 3,5 pouces en 3:2, passe au 4 pouces en 16:9.
Samsung relève la barre à 4,8 pouces, avec en outre de généreux contours qui portent la diagonale du S3 à 6,1 pouces.
L’iPhone 5 s’en démarque d’autant plus en termes de gabarit : à 112 grammes pour 7,6 mm d’épaisseur (moins bien que le Motorola RAZR et ses 7,1 mm), il est non seulement plus svelte que son prédécesseur (140 g et 9,3 mm pour l’iPhone 4S), mais aussi que le S3 (133 g et 8,6 mm).
Dans la pratique, la différence est moindre. Aussi, Apple joue la plus-value avec la technologie In-Cell, par laquelle les capteurs tactiles sont intégrés au niveau des cristaux liquides. La colorimétrie en est plus juste, avec notamment +44% en saturation sur le profil sRGB.
Pour améliorer le rendu des couleurs, Samsung préfère user d’un panneau Super AMOLED HD légèrement incurvé.
Si les deux constructeurs privilégient, en guise de protection, le Gorilla Glass, Apple case 1136 x 640 points sur 4 pouces (contraste fixe à 800:1 et luminosité à 500 cd/m²), soit 326 ppi. Avec 1280 x 720 points sur 4,8 pouces, Samsung en est à 306 ppi.
La firme de Cupertino reste en revanche peu diserte quant aux entrailles de son téléphone, qui abrite un processeur A6 vraisemblablement basé sur des puces Cortex-A15 et accompagné de 1 Go de RAM.
C’est plus clair chez son concurrent, dont le S3 embarque – du tout moins dans sa version commercialisée en France – un processeur Exynos Quad 4412 à quatre coeurs Cortex-A9 cadencés à 1,4 GHz et 1 Go de RAM.
L’on pourrait décréter, au rang du stockage, un match nul, avec trois modèles de 16, 32 et 64 Go. Mais le Galaxy S3 dispose en supplément d’un port SDXC qui accueille des cartes jusqu’à 64 Go. En outre, 50 Go d’espace disque sont fournis pour deux ans chez Dropbox (cloud).
Sur le papier, l’avantage se confirme pour Samsung au chapitre de l’autonomie. Le S3, après test, tient plus de 10 heures en 3G, quand l’iPhone 5 plafonne à 8h, en appel comme en navigation Internet.
La connectivité sans fil est plus inégale. Quand le Bluetooth 4.0 est une ressource partagée, l’iPhone 5 propose une double bande (2,4 GHz et 5 GHz) pour son Wi-Fi 802.11n, mais n’embarque pas de puce NFC.
Concernant la 4G, la France est encore loin d’en bénéficier. Apple, avec ses cartes nano-SIM, a pour l’heure tiré une croix sur toute compatibilité avec les fréquences hexagonales.
De même, la LTE de Samsung, qui utilise des cartes micro-SIM, se restreint actuellement aux Etats-Unis et au Canada.
Les caractéristiques techniques se recoupent néanmoins en certains points. C’est le cas de l’optique dorsale, à 8 mégapixels et f/2.4 d’ouverture dans les deux cas.
Qui plus est, la webcam frontale (1,2 million de pixels pour l’iPhone 5 et 2 millions pour le Galaxy S3) atteint toujours les 720p à 30 images par seconde.
Ce sont les fonctionnalités qui font la différence. Apple exploite des capacités de restitution en panorama et une gestion avancée de la sous-exposition, quand Samsung privilégie la détection des meilleurs clichés et l’identification des visages.
Dans cet esprit, le groupe high-tech sud-coréen met plus ostentatoirement l’accent sur le logiciel et en fait l’une des forces de son produit.
Autour du noyau Android 4.0.4 Ice Cream Sandwich et de la surcouche TouchWiz gravitent ainsi de nombreuses composantes qui permettent d’exploiter des fonctionnalités de veille intelligente ou encore d’appel direct lorsque l’appareil est porté à l’oreille.
C’est sans compter l’assistant vocal S-Voice. Mais Apple a sa parade en la matière : Siri, qui s’accompagne, dans le nouvel iOS 6, d’un outil de cartographie impressionnant et d’un Facetime (appels visio) désormais utilisable sur les ondes mobiles.
Alors qu’Apple semble persister à viser le grand public tout en laissant la consumérisation (BYOD ou « Bring Your Own Device ») faire son office, Samsung tente une approche des entreprises et joue les proactifs avec le label « Approved for Enterprise ».
Témoin les quelques accessoires conçus pour faire du Galaxy S3 un auxiliaire de productivité : stations d’accueil, kits de navigation GPS, adaptateurs HDTV, etc.
Apple se réserve malgré tout la primauté d’un vaste réseau de partenaires qui développent de nombreux produits compatibles. Seul le nouveau connecteur Lightning, qui remplace celui utilisé depuis 2007, va couper l’herbe sous le pied de certains fabricants.
Alors que Samsung reste fidèle à sa stratégie de volume avec le Galaxy S3, Apple perpétue la tradition de produits plus onéreux ancrée dans le segment haut de gamme.
Sorti il y a quelque 4 mois, le S3 16 Go s’affiche à environ 545 euros chez Free Mobile et 549 euros chez Sosh (Orange).
Quant à l’iPhone 5 16 Go, Free Mobile le proposera à 639 euros et Sosh, à 459,90 euros + douze mensualités de 15 euros, soit 639,90 euros.