Apple iTunes vers un marché des produits dématérialisés d’occasion ?

Apple amorce un nouveau processus de création de valeur sur le marché des biens culturels dématérialisés, avec la perspective d’un système de revente et de prêt de fichiers numériques entre particuliers.

Comme Amazon au mois dernier, la firme de Cupertino a déposé un brevet en ce sens, englobant musique, films, e-books et applications.

Ce type de transaction, bien que réalisé a priori sans intermédiaire, impliquerait le versement d’une commission aux ayants droit et resterait en outre soumis au contrôle d’Apple, avec une traçabilité sur tous les contenus.

A ces fins, l’expérience s’articulerait autour d’iCloud et des DRM (Digital Rights Management) pour gérer le transfert des licences d’utilisation.

« La marque à la Pomme », qui exploite son jukebox numérique depuis 2003, veut éviter que le ciel ne lui tombe sur la tête en matière de copyright.

Elle implique au plus haut point les créateurs et diffuseurs, seuls à pouvoir autoriser la revente d’un contenu sur ce marché de l’occasion, avec la possibilité de fixer un prix minimal, un délai avant revente et diverses autres restrictions.

Il ne s’agit pas de la première initiative en la matière. La société ReDigi.com fait office de pionnière en la matière, mais avec ses singles « de seconde main » à 69 centimes, contre 99 centimes « neuf », elle s’est attiré les foudres des maisons de disques.

La même menace pèse sur Apple, qui devra composer avec un possible manque à gagner pour les ayants droit.

La situation est à peine plus claire sur un autre front de la musique en ligne : le streaming. Le fabricant de l’iPhone projette de lier à ses terminaux un service de webradios concurrent de Pandora.

Mais là aussi, les négociations patinent concernant l’exploitation des droits d’auteur, avec pour l’heure un deal fixé à 6 cents pour 100 écoutes.

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