Apple Maps joue des siennes à l’aéroport
Le système de cartographie-GPS implémenté par Apple sur son iPhone a induit en erreur plusieurs automobilistes qui se sont aventurés sur les pistes de décollage et d’atterrissage d’un aéroport américain.
Nouvelle contre-publicité pour la solution de cartographie-GPS Apple Maps (Plans en français).
Plusieurs automobilistes ayant suivi sans discernement les consignes que leur donnait l’application ne se sont pas retrouvés sur le parking, mais au beau milieu des pistes de l’aéroport qu’ils souhaitaient rejoindre, à Fairbanks (Alaska).
Le phénomène s’est produit à deux reprises, les 6 et 20 septembre, sans provoquer d’accident.
Les usagers concernés ont simplement expliqué s’être concentrés sur les consignes que leur donnait leur iPhone, faisant fi des nombreux panneaux et signaux lumineux qui les invitaient à rebrousser chemin.
Pour rejoindre le terminal d’embarquement, Apple Maps ne conseillait pas spécifiquement de traverser la piste de décollage, mais dirigeait tout de même vers la zone de transit réservée aux avions privés.
Celle-ci n’étant séparée du terminal que par la piste de décollage, les automobilistes ont coupé au plus court, comme le note l’Alaska Dispatch.
En réponse à la saisine du procureur de l’État d’Alaska par les autorités aéroportuaires, Apple n’a pas corrigé les incohérences. C’est tout l’itinéraire qui a été supprimé.
Une tuile qui vient s’ajouter à une longue liste de pépins enregistrés depuis septembre 2012 et l’avènement d’Apple Maps, alors présenté comme un pilier d’iOS 6 et de l’iPhone 5.
Au mois de février 2013, les services de sécurité australiens avaient fortement déconseillé l’usage de l’application pour localiser les incendies durant la vague de chaleur qui a frappé le pays.
Ayant relevé de nombreuses imprécisions, les pompiers de la Country Fire Authority (CFA, qui opère dans l’État de Victoria), avaient évoqué ‘un potentiel danger de mort’.
Un peu plus tôt, en décembre 2012, la police australienne avait dû secourir un automobiliste qui, cherchant à se rendre dans la petite ville de Mildura (nord-ouest de l’État de Victoria, à 550 km de Melbourne), s’était perdu dans un parc naturel niché à 70 km du lieu visé.
Par 46 degrés Celsius, à la nuit tombante, il s’était retrouvé sans possibilité de s’approvisionner en eau.
Dans la foulée, Tim Cook, CEO d’Apple, fut obligé de présenter des excuses publiques et sans doute de licencier, pour ces motifs, Scott Forstall, alors à la tête des activités autour d’iOS 6. Richard Williamson, qui supervisait le développement de Maps, a suivi le même chemin.
« La marque à la Pomme » a fait de cette révision d’effectifs le symbole d’un nouveau départ.
Après avoir cartographié le monde (en s’étant, au passage, vu refuser le survol de certaines villes comme Oslo), elle cherche désormais à le restituer en 3D et en réalité augmentée.
C’est en tout cas ce dont laisse suggérer le dépôt – enregistré début avril – d’un brevet technologique descriptif d’un « système de navigation en imagerie panoramique » apparenté à Google Street View, avec certains traits de Nokia City Lens.
Apple compte aussi exploiter les technologies héritées du rachat (pour 19,5 millions de dollars) de WiFiSLAM, start-up spécialisée dans la géolocalisation en intérieur via les réseaux Wi-Fi.
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