Apple Pay vs Android Pay : la roue tourne ?

Des banques (Capital One, Citi, Wells Fargo…), des émetteurs de cartes de paiement (American Express, MasterCard, Visa), des fournisseurs de terminaux points de vente (Braintree, CyberSource, Stripe…), des enseignes marchandes (Disney Store, Foot Locker, McDonald’s, Nike, Subway…) : Apple avait soigné son réseau de partenaires pour lancer, le 20 octobre 2014, son système de paiement mobile aux États-Unis.

À l’époque, la banque d’investissement Piper Jaffray estimait ce business pourrait représenter 118 millions de dollars en 2015 pour la firme de Cupertino. Un an plus tard, cette dernière reste discrète sur l’adoption de l’offre. Tout au plus annonce-t-elle « une croissance mensuelle à deux chiffres » du nombre de transactions enregistrées.

Les indicateurs sont moins favorables dans l’étude présentée par le cabinet Phoenix Marketing International. dans le cadre de la conférence Money 20/20 de Las Vegas.

Alors qu’en février, 11 % des foyers américains détenteurs d’au moins une carte de crédit avaient ouvert un compte sur la plate-forme Apple Pay, ils ne sont pas beaucoup plus nombreux aujourd’hui : 14 % en l’occurrence – et il s’agit d’inscrits, qui ne sont pas tous nécessairement des utilisateurs actifs.

Bilan : moins de 1 % des paiements électroniques effectués aux États-Unis le sont via Apple Pay.

Quels obstacles à l’adoption du service ? Certains ont des doutes sur la sécurité (19 % des personnes interrogées par InfoScout avec Pymnts.com). Mais le principal défi reste de convaincre les consommateurs de modifier leurs habitudes de paiement en faveur du porte-monnaie électronique.

C’est précisément dans cette optique que Google ajoute, dans sa plate-forme concurrente Android Pay en déploiement depuis quelques semaines aux États-Unis, des programmes de fidélité.

Coca-Cola fait partie des premiers partenaires. La multinationale, déjà associée au service Google Wallet (reconverti en dispositif de paiement P2P), va exploiter ses 20 000 distributeurs de boissons connectés pour permettre aux mobinautes de cumuler des points.

Le marché américain est une priorité pour Google au regard des prévisions d’eMarketer : 118 milliards de dollars de paiements par smartphone seront réalisés en 2018 dans les points de vente physiques, contre 3,5 milliards en 2014.

Les programmes de fidélité représentent une grosse source potentielle de revenus, estimée à plus de 300 dollars par an pour chaque utilisateur.

C’est d’autant plus important que Google ne préléverait de commissions sur les transactions avec Android Pay : le groupe Internet se serait heurté à la standardisation, par les principaux émetteurs de cartes, de leur mécanisme de protection des clients, de sorte que ces derniers ne peuvent plus être prélevés par des tiers… hors le vendeur évidemment.

Crédit photo : LDprod – Shutterstock.com

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