C’est parti pour Apple Pay en Europe.
Conformément à la feuille de route annoncée début juin par la firme de Cupertino dans le cadre de sa Worldwide Developers Conference, l’offensive sur le Vieux Continent commence par le Royaume-Uni, où le service de paiement mobile est disponible depuis ce mardi 14 juillet… sous conditions.
Le recours à la technologie sans contact NFC (« Near-Field Communication » ou communication en champ proche) garantit la prise en charge d’un certain nombre de terminaux de paiement déjà installés. Si bien qu’on nous annonce 250 000 points de vente équipés, contre un peu plus d’un million aux États-Unis, où Apple Pay avait fait ses débuts en octobre 2014.
Selon l’ancienneté des terminaux de paiement, le montant maximal des transactions sans contact pourra être limité à 20 livres sterling. Des mises à jour devraient permettre, dans la plupart des cas, de repousser initialement cette limite à 30 livres… avant que les barrières ne se lèvent avec les équipements de nouvelle génération acceptant l’identification biométrique.
Autre obstacle : la compatibilité avec les différentes cartes bancaires. Si American Express, MasterCard et Visa sont pris en charge au lancement, il faudra attendre l’automne pour Discover.
Ce sera également l’occasion d’élargir le cercle des établissements financiers partenaires. Des entités comme Bank of Scotland, First Direct, HSBC, Lloyds Bank et TSB rejoindront alors une liste qui compte déjà MBNA, Nationwide Building Society, Natwest, Royal Bank of Scotland, Santander et Ulster Bank.
Absent de marque, Barclays assure que des discussions sont toujours en cours pour « trouver la meilleure façon de faire coexister Apple Pay » avec ses propres solutions de paiement mobile.
Du côté des commerces, les négociations avaient démarré l’année dernière. Pour convaincre le tissu des petits marchands de s’équiper en systèmes d’encaissement compatibles, Apple a notamment noué un partenariat avec Square autour d’un lecteur de cartes à puce sans contact annoncé pour cet automne.
Les 250 000 premiers exemplaires seront gratuits (49 livres ensuite). Square prélévera 2,75 % du montant de chaque transaction, en comptant les frais des émetteurs de cartes… et les 0,15 % d’Apple.
Un modèle de commissionnement qui pourrait être amené à évoluer avec l’arrivée d’Android Pay. Google ne préléverait en l’occurrence aucune commission sur les transactions, faute d’avoir pu négocier un accord avec Visa et Mastercard. Lesquels ont standardisé – et renforcé – leur mécanisme de protection des clients, de sorte que ces derniers ne peuvent plus être prélevés par des tiers, hormis le vendeur évidemment.
Pour imposer son offre sur un marché aussi stratégique que le Royaume-Uni (l’iPhone y représente plus de 40 % des ventes de smartphones), Apple met en avant des partenaires de renom. McDonald’s, KFC et Subway pour la restauration rapide, Spar et Lidl pour les supermarchés, Liberty London pour les grands magasins, Marks & Spencer pour la mode et l’habillement…
Les transports publics londoniens, qui revendiquent 10 % de l’ensemble des paiements sans contact réalisés dans le pays, sont aussi dans la boucle. Ils exploiteront, entre autres, l’application Passbook, capable de stocker des titres de transports et qui, à l’occasion du lancement d’Apple Pay outre-Manche, s’ouvre aux cartes de crédit/débit, en jonction avec les comptes iTunes.
Le paiement en points de vente est disponible pour les possesseurs d’un l’iPhone 6 ou d’un l’iPhone 6 Plus éventuellement associé à une Apple Watch. Pour les détenteurs d’un iPad Air 2 ou d’un iPad mini 3, Apple Pay n’est accessible que pour le paiement à l’intérieur d’un certain nombre d’applications mobiles.
Crédit photo : Pavel Ignatov – Shutterstock.com
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