Apple Pay en Europe : le Royaume-Uni pour commencer
Le Royaume-Uni sera le premier pays d’Europe à accueillir Apple Pay. Rendez-vous est pris pour le mois de juillet… sous conditions pour les Britanniques.
Il n’est plus qu’une question de semaines avant le lancement d’Apple Pay au Royaume-Uni.
L’annonce officielle est intervenue ce lundi dans le cadre de la WWDC 2015 (Worldwide Developers Conference), organisée par la firme à San Francisco.
A l’heure actuelle, le service est utilisable dans certains magasins britanniques par les détenteurs d’une carte bancaire américaine. Le mois prochain, sa compatibilité sera étendue à « 70 % des cartes bancaires » en circulation dans le pays.
Les négociations avec les commerçants ont été amorcées dès l’année dernière. Même constat avec les banques, qui seront huit dans la boucle, avant une extension du cercle de partenaires au cours de l’automne.
Le recours à la technologie sans contact NFC (« Near-Field Communication » ou communication en champ proche) garantit la prise en charge d’un certain nombre de terminaux de paiement déjà installés. Ainsi le métro de Londres acceptera-t-il Apple Pay.
Pour accompagner cette incursion, l’application Passbook, conçue pour stocker entre autres billets, coupons de réduction et titres de transport. Elle est, pour l’occasion, renommée Passbook et s’ouvre aux cartes de fidélité, automatiquement présentées à l’utilisateur selon le magasin dans lequel il se trouve.
Le Royaume-Uni constitue un marché d’autant plus stratégique pour Apple que l’iPhone y représente plus de 40 % des ventes de smartphones. Restera à convaincre le tissu des petits commerçants de s’équiper en systèmes d’encaissement compatibles.
C’est dans cette optique que s’inscrit le partenariat noué avec Square autour d’un lecteur de cartes à puce et sans contact qui sera lancé cet automne. Les 250 000 premiers exemplaires commandés seront gratuits (49 livres sterling ensuite). Square prélévera 2,75 % du montant de chaque transaction, en comptant les frais des émetteurs de carte… et les 0,15 % d’Apple.
Ce modèle de commissionnement pourrait être amené à évoluer avec l’arrivée d’Android Pay. Google ne préléverait en l’occurrence aucune commission sur les transactions, faute d’avoir pu négocier un accord avec Visa et Mastercard. Lesquels ont standardisé – et renforcé – leur mécanisme de protection des clients, de sorte que ces derniers ne peuvent plus être prélevés par des tiers, hormis le vendeur évidemment.
En l’état actuel, Apple Pay est, selon la firme de Cupertino, disponible dans près d’un million de points de vente aux Etats-Unis, contre 220 000 à son démarrage en octobre 2014. Et 2500 banques sont désormais dans la boucle (soit 5 fois plus).
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