JPMorgan Chase & Co, Capital One, U.S. Bancorp, Wells Fargo… Autant de banques américaines avec lesquelles Apple serait en discussion autour d’un système de paiement mobile P2P ; c’est-à-dire de transfert d’argent de personne à personne via un smartphone.
À en croire le Wall Street Journal, qui s’appuie sur les témoignages de sources dites « proches du dossier », l’aspect technique est au coeur des négociations entre la firme et les établissements financiers.
Pour ces derniers, un tel service serait moins coûteux à gérer que les espèces… et surtout les chèques, avec une friction minimale, les mouvements de fonds étant généralement effectués en quelques minutes avec ce type de solution.
C’est par exemple le cas avec Venmo. Le système de paiement mobile développé par la filiale de PayPal a représenté, selon une étude de la société de conseil Aite Group, 19 % des paiements de personne à personne aux États-Unis sur l’année 2014. Et sa croissance s’illustre dans les derniers résultats trimestriels de PayPal : 2,1 milliards de dollars de paiements traités sur la période estivale, contre 700 millions un an plus tôt.
Ces services sont essentiellement utilisés par des particuliers, que ce soit pour régler le baby-sitter, partager l’addition au restaurant ou encore payer sa part du loyer en colocation. Mais certaines sociétés s’adressent ouvertement aux professionnels, jusqu’aux associations à but non lucratif. Illustration avec Square et sa solution qui permet le transfert d’argent par e-mail, par SMS ou via une application mobile.
Facebook s’est positionné sur ce même segment en début d’année à travers sa messagerie instantanée. Google a fait de même avec son Wallet, reconverti après avoir laissé place à Android Pay.
Du côté d’Apple, l’impulsion pourrait être donnée en 2016, dans la continuité de ce brevet récemment décroché et relatif à un « système de paiement mobile de pair à pair, chiffré, entre des appareils électroniques connectés sans fil ».
Le mode de fonctionnement n’est pas acquis, au même titre que le modèle économique. En l’état actuel, les principales solutions disponibles sur le marché sont gratuites, mais une commission est prélevée sur certains moyens de paiement comme la CB (3 % chez Venmo, à titre d’exemple).
Des jonctions sont probables avec Apple Pay, qui bénéficie du plus fort taux de notoriété spontanée sur ce segment de marché, selon PYMNTS.com (actualités du paiement mobile).
Le potentiel est grand si l’on considère qu’à peine un Américain sur cinq effectue au moins un paiement par semaine via son mobile (étude Accenture). Les craintes des utilisateurs finaux portent essentiellement sur la sécurité. La Réserve fédérale a pour sa part averti des « risques » qui existent en matière de vie privée, surtout lorsque des passerelles sont établies avec les réseaux sociaux.
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