Apple prend pied en Israël en reprenant des ex-salariés de Texas Instruments
Texas Instruments a annoncé il y a peu qu’il allait se séparer de plus de 250 salariés en fermant l’un de ses centres de R&D israéliens. Une information qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd chez Apple, en pleine phase d’installation dans ce pays…
Alors que nous étions présent dans la Silicon Valley israélienne en novembre dernier, nous avons pu rencontrer plusieurs sociétés IT implantées localement et visiter le Technion (l’équivalent du MIT en Israël).
Au détour d’une discussion, il nous a bien semblé entendre des bribes de discussions au sujet d’Apple – en pleine création de son premier centre de développement (matériel) hors des frontières américaines –.
Il était dit par l’un des protagonistes que la firme californienne ne semblait pas insensible à l’idée de reprendre en son sein les quelques 250 salariés « remerciés » par TI (Texas Instruments) récemment de son centre de développement de Ra’anana, suite à sa décision de se retirer de la fabrication de processeurs OMAP (destinés aux smartphones) pour se concentrer sur les plates-formes embarquées.
L’information semble apparemment exacte puisque le magazine, généralement bien informé, The Next Web vient d’affirmer en substance que des dizaines d’employés de TI allaient se recaser dans les centres de R&D d’Apple, agrandis et à la pointe de la modernité, situés à Hertzlya (non loin de Tel Aviv) et à Haifa (Matam) à côté des Intel, Google, Microsoft, Qualcomm, Philips et consorts…
Le nouveau site de Haïfa doit notamment ouvrir en février prochain. Il s’agira du premier centre de développement de semi-conducteurs d’Apple situé en dehors des Etats-Unis.
Les ex-ingénieurs de TI, s’ils sont bien recrutés massivement et deviennent cast members de la firme de Cupertino, doivent intégrer le Technology Group (en charge notamment de l’A6X que l’on trouve dans les iPad 4) avec à sa tête Bob Mansfield, récemment sorti de sa retraite par Tim Cook à l’occasion d’une réorganisation qui a fait couler beaucoup d’encre (et de pixels).
Un signe de plus, pour les observateurs attentifs du marché des semi-conducteurs, qu’Apple veut avoir les coudées franches dans le domaine afin de réduire autant que possible sa dépendance vis-à-vis de fournisseurs tiers et d’augmenter encore sa rentabilité.
En outre, l’apport des ingénieurs de TI serait stratégiquement important pour Apple, car ils maitrisent la technologie OMAP et les communications sans fil Wi-Fi et Bluetooth.
Les efforts d’Apple ne se font pas qu’en Israël. Selon divers médias texans, les travaux du futur campus ultramoderne (Americas Operations Center) d’Apple à Austin (Texas) auraient démarré, les 38 hectares de l’installation faisant l’objet d’un terrassement et les fondations des bâtiments de trois étages commençant d’être érigées.
Un projet pharaonique pour un investissement total d’Apple de 226 millions de dollars (plusieurs subventions publiques ont été obtenues cependant). Une fois achevé, il donnera lieu à l’érection de sept immeubles et de trois parkings, et devrait in fine créer pas moins de 3 600 emplois d’ici 2025 !
Voir également cet article paru en novembre dernier (en anglais) : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4310471,00.html