Face à l’ambiguïté du modèle « freemium » adopté par les éditeurs d’applications mobiles, Bruxelles s’est donné l’objectif d’imposer une série de mesures visant à protéger plus efficacement les consommateurs.
L’un des principaux axes du chantier amorcé en 2013 concerne les achats « in-app », ces dépenses réalisées à l’intérieur des applications. Faute d’une réglementation définie, de nombreux contenus et services, tout particulièrement les jeux, sont présentés comme « gratuits » alors que certaines fonctionnalités ne sont accessibles qu’en échange d’un paiement.
Cette pratique a entraîné de multiples cas de transactions abusives, bien au-delà des frontières européennes. Apple en a payé le tribut aux Etats-Unis : pointée du doigt pour défaut d’information de ses clients, la firme a fini par débloquer 32,5 millions de dollars pour rembourser des parents qui s’étaient plaints d’achats réalisés à leur insu par leurs enfants, sur l’App Store.
Conviés il y a près d’un an à la table des négociations aux côtés des autorités de contrôle nationales, éditeurs et plates-formes d’applications se sont accordés sur plusieurs mesures parmi lesquelles la mise en place d’un service après-vente par mail destiné à recevoir les plaintes de consommateurs.
Il leur appartient également de s’assurer qu’aucune carte bancaire ne soit débitée sans consentement explicite, que les contenus présentés comme « gratuits » n’induisent pas en erreur quant aux coûts réels impliqués… et que les éditeurs n’incitent pas directement les enfants à acquérir du contenu payant.
Aucun délai n’avait été fixé pour mettre en oeuvre ces modifications. Mais Google s’est plié aux exigences cet été. Ses travaux se sont achevés fin septembre. Il s’agissait notamment de ne plus utiliser le mot « gratuit » lorsque des applications intègrent des achats « in-app ».
Apple, qui avait indiqué « se pencher sur la question » sans proposer immédiatement une solution concrète, a finalement fait le pas : sur ses deux boutiques d’applications (pour Mac et pour les terminaux iOS), « la marque à la Pomme » a banni le terme « gratuit » au profit de la mention « obtenir ». Perceptible uniquement pour les utilisateurs connectés à leur compte Apple, cette modification s’applique dans tous les pays où l’App Store est exploité.
Chez Google, elle se limite aux pays de l’Union européenne. C’est précisément à cet aspect qu’Apple a demandé au gendarme américain de la concurrence (la Federal Trade Commission) de prêter attention. Google fait déjà, aux Etats-Unis, l’objet d’une action collective en justice pour défaut de protection des consommateurs. Parmi les mesures prises sous la pression, une option de contrôle permettant à l’utilisateur d’imposer la saisie systématique d’un mot de passe pour valider toute transaction.
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