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Rentrée chargée pour Apple.

Il aura fallu plus de deux heures à la firme pour boucler, ce mercredi, le tour d’horizon de ses nouveaux produits et services.

Ouverte avec l’Apple Watch, la conférence organisée dans l’enceinte du Bill Graham Civic Auditorium de San Francisco s’est conclue sur la présentation des iPhone 6S et 6S Plus. Entretemps, on a pu découvrir la première mise à niveau majeure de l’Apple TV depuis plus de trois ans… et cette curiosité baptisée iPad Pro, avec son écran 12,9 pouces (2732 x 2048 pixels).

Jamais Apple n’avait développé une aussi grande tablette depuis son arrivée sur le marché en 2010. Il faut dire que l’appareil se destine plutôt à des usages professionnels, en concurrent affirmé de la Surface Pro 3 de Microsoft (12,8 pouces).

Sous le capot, on trouve une puce Apple A9X, dite « jusqu’à 80 % plus performante » que l’A8X qui équipe l’iPad Air 2 et « plus rapide que les processeurs embarqués dans 90 % des ordinateurs vendus ces 12 derniers mois ».

Quoique difficilement vérifiables pour l’heure, ces quelques éléments illustrent le positionnement donné à l’iPad Pro, dont le profil rappelle l’iPhone 6, dans un format assez contenu (6,9 mm d’épaisseur pour un peu plus de 700 g).

Pour alimenter son catalogue d’applications BtoB, Apple capitalise sur des partenariats avec IBM et Cisco. Microsoft est aussi dans la boucle avec la suite Office. Un représentant est même venu sur scène présenter des versions de Word, Excel et PowerPoint optimisées pour l’iPad Pro.

L’écran 12,9 pouces permet de tirer parti non seulement du multitâche d’iOS 9 et son clavier virtuel, mais aussi de ce dispositif de pointage qu’Apple a décidé d’appeler Pencil (« crayon »), comme pour respecter les convictions de Steve Jobs, qui s’était toujours farouchement aux stylets.

Ledit « crayon » est capable de détecter plusieurs niveaux de pression. Il se recharge sur le port Lightning intégré à la tablette. Parmi les applications qui peuvent l’exploiter, on relèvera AutoCad 360, AutoDesk, les outils Adobe et des solutions verticales telles que 3D 4Medical, pour l’étude de l’anatomie du corps humain.

Microsoft Office prend également en charge le Pencil, via la fonctionnalité Ink, qui apporte plusieurs possibilités d’annotation des documents. C’est sans compter la possibilité de relier, via un port magnétique (le « Smart Connector »), une housse dotée d’un clavier physique aux touches rappelant celles des MacBook. Tout comme sur Windows 10, l’interface s’adapte automatiquement au mode de saisie.

Lancement commercial prévu au mois de novembre, avec un ticket d’entrée à 799 dollars pour la version à 32 Go de mémoire interne. Il faudra compter 949 dollars en 128 Go… et 130 dollars supplémentaires pour une connectivité 4G (LTE catégorie 4 à 150 Mbit/s). Le clavier Smart Keyboard s’affichera quant à lui à 169 dollars ; le stylet, à 99 dollars.

On arrive rapidement au prix d’un MacBook, à puissance équivalente, sachant que l’iPad Pro est doté du Wi-Fi 802.11ac, d’un appareil photo de 8 mégapixels, d’un capteur d’empreintes digitales Touch ID et d’un système sonore à quatre haut-parleurs qui s’adapte à la façon dont on tient la tablette.

iPad Pro : un gabarit proche de la Surface Pro 3.

iPhone : on change, mais pas tout

L’évolution est moins sensible au premier abord pour l’iPhone. Extérieurement, les modèles 6S et 6S Plus ressemblent beaucoup à leurs prédécesseurs. Tout au plus bénéficient-ils d’une protection alu renforcée et d’une nouvelle finition rose doré.

C’est à l’usage que l’on découvre la technologie 3D Touch, qui reconnaît trois niveaux de pression sur l’écran, permettant ainsi de déclencher de nouvelles actions, comme l’aperçu d’un e-mail sur l’écran d’accueil, la visualisation de détails sur un trajet aérien via le numéro de vol ou encore la mise à jour d’un statut Facebook sans ouvrir l’application.

Apple évoque une « implémentation complexe » associant capteur de rétroéclairage et accéléromètre. Mais du point de vue logiciel, on se rapproche, à première vue, de ce que déclenche un appui long sur les smartphones Android.

Comme pour l’iPad Pro, changement de puce : de l’A8, on passe à l’A9, dit 70 % plus performant sur la partie processeur et 50 % sur la partie GPU. Pour la première fois, le coprocesseur (M9) chargé de collecter et d’analyser les données collectées par des capteurs comme le gyroscope est intégré dans le SoC A9.

Outre un Touch ID plus rapide pour lire les empreintes digitales, on notera le passage à 12 mégapixels pour l’appareil photo principal, qui filme en 4K. Apple assure que malgré cette montée en résolution sans agrandissement du capteur, les images sont « toujours aussi fines », grâce entre autres à une mise au point plus efficace.

En façade, on passe de 1,2 mégapixel pour l’iPhone 6 à 5 mégapixels pour le 6S. Pas de flash à proprement parler, mais un écran capable de monter en luminosité dans des conditions sombres.

Côté logiciel, Apple met l’accent sur la capture de séquences animées, sauvegardées comme des photos, mais lues comme de mini-vidéos « pour donner du contexte aux images fixes ». Cette fonctionnalité est rendue disponible aux développeurs tiers via une API. Facebook travaille à son intégration.

Équipés en 4G à 300 Mbit/s (LTE catégorie 6), les iPhone 6S et 6S Plus arborent les mêmes tailles d’écran que leurs prédécesseurs… et s’afficheront au même prix. En l’occurrence, à partir de 199 et 299 dollars aux États-Unis moyennant un engagement de deux ans chez les principaux opérateurs.

Des nouveautés bien cachées…

Une Apple Watch plus autonome

Apple en profite pour mettre en place un programme de renouvellement : à partir de 32 dollars par mois, le client peut changer d’iPhone tous les ans, tout en restant libre de choisir son forfait.

Les réservations en ligne débuteront le 12 septembre, pour un lancement commercial le 25 septembre, aux États-Unis, en Chine, en Australie, au Japon, au Royaume-Uni… et en France. iOS 9 sera rendu disponible entretemps, le 16 septembre.

A cette même date, Apple libérera Watch OS 2, mise à jour du système d’exploitation embarqué dans la montre connectée Apple Watch. A la clé, une prise en charge des applications natives, qui pourront accéder à l’essentiel du hardware de la smartwatch. Sur la liste figurent Facebook Messenger, iTranslate (traduction en 90 langues) ou encore GoPro.

Une impulsion particulière est donnée dans le domaine de la santé, notamment à travers AirStrip, destiné au suivi des patients à domicile, jusqu’aux femmes enceintes avec la fonctionnalité Sense4Baby, destinée à mesurer les battements de coeur du fœtus. Les données peuvent ensuite être transmises au médecin.

L’Apple Watch se pare aussi de nouveaux designs, surtout via des bracelets, dont certains développés avec Hermès.

L’Apple Watch s’habille en rose.

Apple TV : trois ans de réflexion

Dans le salon numérique, il y a aussi l’Apple TV, qui bénéficie de son premier véritable lifting depuis 2012, avec un nouveau système d’exploitation : tvOS.

Au menu, une interface retravaillée pour mettre l’accent sur le contenu, mais surtout de nouvelles méthodes de contrôle.

En premier lieu, par la voix, avec Siri, implémenté à grande échelle pour la recherche de musiques, de films et d’applications – sachant que ces dernières peuvent désormais être « universelles », c’est-à-dire que leurs principales fonctionnalités seront exploitables aussi bien sur iPhone et iPad qu’Apple TV.

Siri jouera en quelque sorte le rôle d’un « second écran » en superposant des informations utiles sur l’interface sans interrompre la tâche en cours ; à moins d’être expressément utilisé pour piloter la lecture et par exemple « revenir à cette séquence où on voyait Robin Williams en arrière-plan ».

Deuxième mode de contrôle, complémentaire au premier : une télécommande dotée de six boutons et d’un pavé tactile. On notera, à défaut d’un joystick, la présence d’un accéléromètre et d’un gyroscope. Idéal pour utiliser les nombreux jeux qui seront proposés au lancement, avec des licences comme Guitar Hero et Rayman. D’autres éditeurs ont rejoint la boucle, dans des domaines comme le sport (avec la Ligue américain de base-ball) et le e-commerce (avec Gilt ou encore Airbnb).

Il faudra compter 149 dollars au mois d’octobre pour acquérir cette Apple TV « génération 2015 » en version 32 Go avec puce A8, Wi-Fi 802.11ac, Ethernet Gigabit, HDMI (pas de 4K ?) et Bluetooth. Ce sera 199 dollars pour 64 Go. Le modèle actuel restera au catalogue, toujours à 69 dollars.

Pas encore de bouquet TV annoncé.

Crédit photos : Apple

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