Apple WWDC : la nouvelle jeunesse d’un Mac Pro « made in USA »
Double défi pour Apple, qui rapproche sa gamme d’ordinateurs de bureau Mac Pro de l’univers des stations de travail tout en inscrivant sa réflexion dans une logique de rapport performance par watt.
Technologie Thunderbolt 2, processeurs Intel Xeon E5 jusqu’à 12 coeurs, stockage flash, RAM DDR3-1866 ECC, support de la vidéo 4K avec une double solution graphique AMD FirePro : la gamme d’ordinateurs de bureau Mac Pro se rapproche de l’univers des stations de travail.
La réflexion d’Apple se porte toujours en premier lieu sur la puissance, mais elle s’inscrit désormais plus sensiblement dans une quête de rapport performance par watt.
La firme de Cupertino a en l’occurrence optimisé son système de refroidissement et retravaillé ses algorithmes d’allocation thermique pour tirer, sans relever leur consommation électrique, le maximum de chaque composant.
Elle en a réduit, au passage, l’empreinte : d’une génération à l’autre, le volume du Mac Pro est divisé par 8, à 25 cm de hauteur, contre 48 cm pour le modèle précédent, officialisé en juin 2012.
Et pourtant, la machine développe 7 téraflops dans sa version équipée en Xeon E5 (12 coeurs, vraisemblablement Ivy Bridge) et de deux GPU AMD FirePro à 6 Go dédiés.
Ces derniers supportent le triple écran en résolution 4K, mais peuvent aussi être utilisés pour réaliser du calcul parallèle. Ce qui n’était pas le cas de l’ATI Radeon HD 5770 (1 Go dédié, 2 interfaces MiniDisplayPort, un port DVI-I) embarquée dans le Mac Pro 2012.
En un an, la silhouette a de la machine a évolué : elle s’est affinée et arrondie, adoptant un coloris noir laqué.
Contrepied à la politique de sous-traitance d’Apple, la production sera entièrement relocalisée aux Etats-Unis, à l’appui d’un investissement de 100 millions d’euros.
Le nouveau Mac Pro se distingue également par sa technologie Thunderbolt (6 ports).
Cette deuxième révision majeure de l’interface développée et promue conjointement par Apple et Intel apporte notamment le support de la 4K (Ultra-High Definition) grâce à l’implémentation de l’interface DisplayPort 1.2.
Et le contrôleur supporte des débits de 20 Gbit/s en bidirectionnel, ce qui permet par exemple de diffuser une vidéo en haute qualité tout en transférant un fichier lourd.
Ou de connecter en chaîne des dispositifs consommateurs en ressources, comme des cartes d’acquisition audio/vidéo ou des systèmes RAID.
Passé l’USB 3.0 et le HDMI 1.4, l’Ethernet Gigabit reste d’actualité et le Wi-Fi passe à la norme 802.11ac, avec des débits théoriques de 1,3 Gbit/s en transmission multiplex.
Plus d’usages, c’est aussi plus de données : les connecteurs d’extension PCIe son ainsi mis à contribution pour ajouter de la capacité de stockage, sous la forme de mémoire flash, préférée au disque dur magnétique, avec des débits de 1250 Mo/s et une bande passante de 40 Go/s.
Cette valeur est relevée à 60 Go/s pour la mémoire vive DDR3-1866 ECC (Error Correction Code).
Au coeur du Mac Pro, on retrouve ledit « coeur unifié », système de dissipation thermique central, basé sur les propriétés de convection de l’aluminium. Un seul ventilateur fait circuler l’air à la verticale pour minimiser les nuisances sonores (pas de données constructeur, néanmoins).
Les livraisons, qui devraient débuter « avant la fin de l’année », feront aussi la part belle à la nouvelle mouture de Mac OS X : la 10.9 « Mavericks ».
Ces innovations revendiquées ont laissé les marchés insensibles : le titre boursier d’Apple s’affichait même en léger recul de 0,66 point, à 438,89 dollars, ce lundi en fermeture de séance à Wall Street.
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Crédit photos : Apple