Entré de plain-pied dans un mano a mano face à l’App Store d’Apple, l’Android Market, qui compte à son chevet près de 100 000 développeurs, inaugure l’exercice 2012 fort du franchissement d’un nouveau seuil : 400 000 applications. Actives, s’entend.
Et c’est précisément sur ce point que le bât blesse. Quand bien même le magasin logiciel de Google est sur une pente significativement ascendante, il convient de relativiser cette croissance exponentielle.
A la quasi-unanimité, les dernières études en date résumaient pourtant d’une statistique éloquente cette montée en puissance. En l’occurrence, le consensus faisait état d’un demi-million d’applications intégrées sur la plate-forme.
Il n’est guère, pour s’opposer diamétralement à de telles assertions, que ce rapport de Distimo du nom d’un cabinet d’études d’origine néerlandaise sur les applications mobiles.
Tenant compte des nombreux logiciels restés aux portes du contrôle qualité et leurs homologues un jour intronisés, mais inactifs depuis plusieurs mois, le cabinet d’analyses impose des conclusions divergentes : le cap des 500 000 titres n’est encore qu’un horizon lointain.
400 0000…La bataille du vrai volume d’applications disponibles via l’Android Market provoque des distorsions.
Ainsi, dès septembre 2011, Research2guidance (institut de recherche sur les technologies mobiles) affirmait de son côté que la place de marché était désormais pourvue de 500 000 applications.
Acquis à la cause d’un modèle freemium qui porte ses fruits dans une moindre mesure (quelque 350 millions de dollars générés depuis ses débuts), l’Android Market compte actuellement 68% d’applications gratuites, contre 60% en avril dernier.
A contrario, l’App Store est dans l’absolu 6 fois plus lucratif, moyennant un modèle « in-app purchase » qui privilégie l’accessibilité sans frais à un service minimal et l’achat consécutif d’options annexes.
Le concept a engendré des recettes estimées à plus de 3 milliards de dollars, si bien qu’Apple impose toujours sa loi à Google, lequel accapare pourtant plus de la moitié des téléchargements d’applications mobiles.
Pour autant, l’Android Market acquiert progressivement ses lettres de noblesse, au prix d’un nombre ( + 240 000 applications sur les douze derniers mois) qui fait la force autant qu’il est source d’un désordre propice à l’anarchie sécuritaire.
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