Fin 2013, Bruxelles faisait part de sa volonté d’instaurer une série de mesures visant à protéger plus efficacement les consommateurs sur la question du freemium.
Adopté par un nombre croissant d’éditeurs, ce modèle économique pourrait concentrer plus de trois quarts des revenus du secteur a l’horizon 2018, d’après une récente étude du cabinet Distimo. Si bien que selon Viviane Reding, il est nécessaire d’en encadrer sans plus tarder le développement.
La vice-présidente de la Commission européenne – dont le mandat s’est achevé le 1er juillet 2014 – souhaitait notamment imposer une plus grande transparence concernant les achats « in-app », ces dépenses réalisées à l’intérieur des applications mobiles et qui sont l’essence même du modèle freemium. Réunis en début d’année à la table des négociations aux côtés des autorités de régulation nationales, éditeurs et plates-formes d’applications s’étaient vu soumettre plusieurs mesures.
Sur la liste figurait la mise en place d’un service après-vente par mail. Il s’agissait par ailleurs de s’assurer que toute carte de paiement ne soit débitée qu’avec le consentement explicite de l’utilisateur et que les contenus présentés comme « gratuits » n’induisent pas en erreur quant aux coûts réels impliqués. Autre engagement : ne pas inciter directement les enfants – avec ou sans supervision d’un adulte – à acquérir du contenu payant.
Autant de recommandations qui faisaient suite à de nombreuses plaintes de citoyens européens, portant pour la plupart sur des transactions réalisées à leur insu par leurs enfants, sur Google Play ou l’App Store. Les autorités américaines scrutent elles aussi ces cas de paiements abusifs, illustrés par la somme de 2600 dollars qu’une petite fille a dépensé via l’application Tap Pet Hotel (construction d’un hôtel pour animaux de compagnie).
Estimant que faute d’une réglementation définie, de nombreux contenus et services – tout particulièrement les jeux – sont présentés comme « gratuits » alors que certaines fonctionnalités ne sont accessibles qu’en échange d’un paiement, Neelie Kroes avait haussé le ton lors des négociations. La Commissaire européenne chargée de l’agenda numérique s’était montrée ferme : « Le freemium est un modèle économique légitime, mais il est essentiel pour les éditeurs de comprendre et de respecter les lois européennes« .
Elle se réjouit aujourd’hui, par communiqué, de la feuille de route annoncée par Google. Le groupe Internet devrait achever, d’ici fin septembre, l’implémentation de plusieurs mesures « favorables à la protection des consommateurs ». En premier lieu, le mot « gratuit » ne sera plus utilisé pour qualifier les applications qui proposent d’acheter du contenu.
Le guide de bonnes pratiques à l’attention des développeurs sera réactualisé en parallèle pour clarifier la question de l’incitation des enfants à réaliser des achats « in-app ». Enfin, les permissions accordées pour un paiement ne seront plus conservées : chaque nouvelle transaction requerra une authentification.
N’ayant pas encore « mis en place des solutions concrètes », Apple est attendu au tournant.
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