Apps mobiles : des mots de passe vulnérables à la force brute
AppBug constate que de nombreuses applications mobiles sont exposées à des attaques de force brute, faute d’une limitation du nombre d’essais pour la saisie du mot de passe.
Les attaques informatiques de type force brute, qui consistent à tester indéfiniment des combinaisons de mots de passe jusqu’à trouver le bon, suffisent souvent à prendre le contrôle des comptes utilisateurs sur les applications mobiles.
Ce constat, la société AppBug l’établit après avoir testé la méthode sur 100 applications populaires (téléchargées au moins 1 millions de fois sur iOS et Android).
Plus de la moitié – 53 pour être précis – sont d’autant plus exposées qu’elles ne fixent pas de limites dans le nombre de tentatives avant de bloquer l’accès. Cumulant 600 millions de téléchargements, elles représentent potentiellement autant d’utilisateurs menacés.
AppBug a fait part de ces problèmes aux développeurs et aux sociétés éditrices en leur laissant 90 jours pour y remédier.
La plupart de sont exécutés, mais au moins une douzaine d’applications n’ont pas été corrigées. Sur la liste, on trouve des références comme Wunderlist, Expedia Hotels & Flights, CNN, Autocad 360, SoundCloud, Kobo et Walmart (300 millions d’utilisateurs au global).
La limitation du nombre d’essais pour les mots de passe s’est posée dernièrement avec le piratage d’iCloud. Plusieurs célébrités exploitant le service cloud d’Apple ont vu leurs comptes hackés et des données confidentielles diffusées sur le Net.
Les mesures prises en conséquence par la firme n’ont vraisemblablement pas fait tache d’huile sur les autres éditeurs. Lesquels ont aussi, comme le note Silicon.fr, la possibilité de mettre en place un système d’authentification à double facteur.
Crédit photo : Brian A Jackson – Shutterstock.com